«À chaque fois qu’une église s’efface, c’est un fragment d’âme de la France qui s’évanouit.» Dans une lettre ouverte au président de la République, publiée ce dimanche 19 février dans le JDD , 131 parlementaires de droite et du centre appellent à la sauvegarde des églises rurales en France. «Tandis que notre époque est lancée dans une course éperdue contre le temps, nos églises continuent imperturbablement de scander la réalité des heures.»
«Nos églises ont un passé mais nous voulons aussi qu’elles aient un avenir, somment le groupe de parlementaires, réunis à l’initiative d’Henri Leroy, Valérie Boyer, Édouard Courtial, Émilie Bonnivard et Philippe Gosselin (tous LR). Cet avenir est menacé par les bulldozers, mais aussi faute de moyens, dans un silence assourdissant.»
Selon la mission d’information du Sénat sur l’état du patrimoine religieux en France, d’ici 2030, entre 2500 et 5000 églises devraient disparaître. Mais aussi, ajoutent les parlementaires, chaque jour deux édifices cultuels sont vandalisés. Pour les signataires de la tribune, ces édifices «constituent la mémoire du village, le souvenir de la guerre et des manifestations heureuses». Ils en appellent donc à Emmanuel Macron pour aider les communes, propriétaires de 90% des églises. «Ces dernières «sont asphyxiées, étouffées par la prolifération des normes et des dépenses obligatoires».
Pourtant, ces églises «symbolisent un îlot de beauté, une bouffée d’oxygène, rare, si rare à notre époque où dominent le bloc et le béton». Les parlementaires concluent «en un mot» : «l’église rurale est l’écrin de nos plus précieux héritages. […]. Comme le clamait Winston Churchill, ‘un peuple qui oublie son passé n’a pas d’avenir‘»