La question migratoire étant sous-estimée depuis des années, un défaut d’anticipation est constaté de la part des autorités portuaires. Sur le port de Cherbourg, nouveau « point chaud » pour les migrants depuis le Brexit, les policiers ne chantent ni ne dorment.
Historiquement port d’émigration vers les États-Unis, le port de Cherbourg connaît depuis le Brexit l’explosion et l’ingérence d’intrusions incontrôlées et illégales. Depuis le démantèlement de la « jungle de Calais », les clandestins, en majorité de jeunes Afghans, tentent leur chance de passer de l’autre côté de la Manche. Désemparées face à cette pression migratoire, les autorités sont contraintes d’employer de nouveaux moyens. « C’est le jeu du chat et de la souris », soulignent les autorités, une enquête réalisée pour Le Figaro par le journaliste cherbourgeois Rodolphe Geisler révèle que les migrants n’hésitent pas à défier les policiers sur leur nouvelle aire de jeu.
Alors que le port de Cherbourg connaît un renouveau important grâce à plusieurs projets de développement, son succès s’accompagne d’une explosion de l’immigration clandestine, notamment en direction de l’Irlande. Insultes, bagarres, coups de feu, ces dernières années la tension monte entre les clandestins et les autorités sur le port français.
Avec un millier d’intrusions par mois enregistrées cette année, contre 300 il y a à peine deux ans, les menaces sur la sécurité et sur l’économie ont un poids considérable sur la stabilité du commerce. En effet, d’après Yannick Millet, directeur général du port : « Trois entreprises de transport ont menacé de quitter Cherbourg pour Zeebrugge, en Belgique, qu’elles estiment mieux surveillé ! ». Sans compter que la réparation des dégâts causés par les migrants mobilise un budget considérable.
Dans le cadre des accords de Touquet de 2003, qui engage le Royaume-Uni à fournir une aide financière pour renforcer les mesures de sécurité et les contrôles aux frontières du coté français, une nouvelle clôture de 4 mètres a été installée en doublon juste devant l’ancienne clôture de 2,80 mètres.
(Merci à Gauthier)