21/03/2023
Valence : Reconquête ! ne lâche pas et s’invite au conseil municipal
Les militants de Reconquête ! poursuivent leur offensive à Valence.
Ce lundi 20 mars, une dizaine d’adhérents du parti fondé par Éric Zemmour ont assisté aux débats du conseil municipal, sans pour autant pouvoir prendre la parole.
L’ambition affichée par Serge Levy, le délégué départemental, alors que la distribution de 50 000 tracts dans le bassin valentinois se poursuit : obtenir des explications du maire (LR) Nicolas Daragon sur des liens présumés qui existeraient entre la municipalité valentinoise et le groupuscule des Frères musulmans.
« Valence est un cas d’école. On parle souvent d’islamogauchisme, mais nous avons ici un cas évident d’islamodroitisme, qui a été soulevé par les Renseignements territoriaux et des médias nationaux comme le JDD et Le Point », insiste Serge Levy.
[…]16/03/2023
MàJ : Le maire annonce saisir la justice suite à un tractage de Reconquête !
Le dossier visé dans les tracts :
C’est une bataille de communication qui se joue, assez étonnamment, dans les boîtes aux lettres des Valentinois en ce moment. Le parti d’Éric Zemmour, Reconquête !, a imprimé 50 000 tracts, que ses militants distribuent depuis samedi 11 mars. Un document “aux relents nauséabonds”, déplore la Ville, qui a déposé plainte.
[…]Dans le détail, Reconquête ! dénonce un “clientélisme” et une “offensive islamique” à Valence, sans conditionnel. « Tous les faits sont vérifiés, ce n’est pas abusif », assure Serge Levy, son délégué départemental dans la Drôme.
Il s’appuie notamment sur une note des services de renseignements dévoilée par nos confrères du Journal du dimanche début janvier et un dossier « de 90 pages de compromissions » disponible sur un site Internet.
[…]La municipalité valentinoise, justement, n’a pas tardé à réagir. Dès mardi 14 mars, des courriers signés par Nicolas Daragon ont été, eux aussi, distribués dans les boîtes aux lettres des quartiers déjà écumés par les militants de Reconquête !.
[…]Pour mieux comprendre ce tract de Reconquête !, il faut remonter au 27 juin 2022. Ce jour-là, le conseil municipal de Valence vote pour la cession d’un terrain situé en face de la mosquée, quartier Fontbarlettes, à l’association Valeurs et réussite.
Celle-ci souhaite y construire un bâtiment pour agrandir son école confessionnelle privée et hors contrat avec l’Éducation nationale. Un article du journal satirique Charlie hebdo évoque quelques semaines plus tard des liens entre l’association et les Frères musulmans.
Devant la polémique, la Ville de Valence annule le 3 octobre la vente du tènement après un recours grâcieux de la préfecture de la Drôme, mais cela n’arrête pas la polémique.
D’autant plus qu’une note des renseignements territoriaux, dévoilée par le Journal du dimanche début janvier, pointe une proximité entre le conseiller municipal Adem Benchelloug et les Frères musulmans.
02/03/2023
27/02/2023
🔟 Voilà n’hésitez pas à partager ce thread et a demander à @lesRepublicains @ECiotti pourquoi ils ont choisi comme porte-parole #LR l’Islamodroitiste @NDaragon car moi je ne comprends pas…
— Damien Rieu (@DamienRieu) February 26, 2023
À très vite pour la suite ! 😉🔍
21/02/23
À Valence, le maire LR Nicolas Daragon, proche de Laurent Wauquiez et d’Eric Ciotti, soupçonné d’être sous emprise islamiste (MàJ)
ENQUÊTE. Nicolas Daragon aurait autorisé un projet de collège musulman par clientélisme, puis fait marche arrière sous la pression médiatique.
Àpremière vue, c’est une histoire tristement banale, mélange de clientélisme et de candeur coupable envers les islamistes. Un maire vend un terrain à une association proche des Frères musulmans, pour qu’elle y construise un collège privé, juste en face de la mosquée.
Le conseil municipal va jusqu’à modifier le plan local d’urbanisme, spécialement pour l’association, le 27 juin 2022, afin de rendre constructible le terrain en question. L’hebdomadaire Charlie Hebdo dévoile le pot aux roses dans un article publié le 21 juillet 2022. La ville se nomme Valence, dans la Drôme, et l’association, Valeurs et réussite.
Face aux protestations, le 3 octobre 2022, dans une piteuse marche arrière, le conseil municipal prend une nouvelle délibération, annulant celle du 27 juin. Mais cela ne suffit pas à éteindre l’incendie. Le 23 janvier 2023, Le Journal du dimanche cite une note du renseignement, qui décrit un conseil municipal « sous influence de l’islam radical ».
(…)
« On fait un sondage chaque année, renchérit un adjoint au maire, sous le couvert de l’anonymat. Nicolas est réélu dans toutes les configurations possibles. Il n’a pas besoin de voix. S’il fallait en trouver, draguer les islamistes à Valence serait un très mauvais calcul. Pour chaque électeur hypothétique gagné dans la communauté musulmane, on en perdrait deux ou trois dans la communauté arménienne. »
Entre 10 % et 12 % des Valentinois ont des racines arméniennes. La ville abrite une école franco-arménienne et un centre du patrimoine arménien. La pâtisserie la plus proche de l’Hôtel de Ville est libanaise-arménienne. Sans oublier plusieurs élus d’origine arménienne dans la majorité municipale.
(…)
Là encore, à Valence, rien n’est simple. L’écosystème local des associations musulmanes semble démesuré par rapport à la taille de l’agglomération. Valeurs et réussite n’en est qu’un élément. L’Ouverture, La Plume, D’Clic Valence et le Collectif pour la connaissance de l’islam sont actives dans le domaine culturel.
Amana organise des obsèques avec inhumation en terre musulmane. Mawaddat est l’agence matrimoniale musulmane locale. Touche d’espoir ainsi que Jeunesse active et solidaire donnent dans l’humanitaire. Le Collectif des mamans indignées 26 se charge de la propagande pro-voile. Paroles communes assume le dialogue interreligieux. Le Conseil français des citoyens (ex-Cojep Valence) relaie la propagande turque. Pour une ville de 62 400 habitants, voilà qui fait beaucoup.
Parler de réseau n’est pas exagéré, car les mêmes personnalités se retrouvent dans différents organigrammes. Untel, ici président, sera là-bas secrétaire, et inversement. Tous ne sont pas fondamentalistes, loin de là, mais la porosité de l’ensemble envers l’islam radical est flagrante.
(…)
« Fontbarlette-Le Plan, c’est un peu le cœur du litige entre la préfète et Nicolas Daragon, résume un travailleur social. Elle est dans une logique de récupération républicaine du quartier. Le maire, lui, réclame des policiers pour maintenir l’ordre, pas plus. Il a laissé tomber l’intégration. Il n’y croit plus. La mosquée devient incontournable, La Plume et L’Ouverture font déjà le parascolaire et l’animation culturelle, mais peu importe, c’est seulement Lle Plan et Fontbarlette… Ils veulent un collège, en plus ? Allez, au point où on en est… Cela marquait un enfermement supplémentaire du quartier sur lui-même, mais je pense que c’est le cadet des soucis de la majorité actuelle. »
26/01/23
22/01/23
10/01/23
08/01/23
Nicolas Daragon, maire : “Jusqu’à preuve du contraire, Adem Benchelloug à toute ma confiance”
Le maire LR est en colère et tire à boulets rouges sur l’Etat. “Je suis choqué par cet article. Il s’agit d’allégations et d’accusations sans preuve. On y trouve une série de raccourcis. (…) Ce n’est pas digne de l’Etat et j’en profite pour questionner. Qu’en est-il donc d’une école musulmane dont l’Etat a affirmé qu’elle était de la mouvance des Frères Musulmans et qui a fait sa dixième rentrée tranquillement. Egalement, que dire du sérieux de cette note qui parle d’une association qui formerait des djihadistes et qui poursuit pour autant ses activités ?” Et d’ajouter : “Ce sont des rumeurs. Le plus terrible est qu’elles sont relayées par l’Etat“
Une note du renseignement pointe l’influence de la mouvance radicale sur le conseil municipal de la préfecture de la Drôme. C’est une note de 12 pages, rédigée le 3 août dernier, à l’intitulé sans ambiguïté : « Radicalisation – Adem Benchelloug – élu municipal et communautaire – Frères musulmans ». Dans ce document confidentiel, rédigé par le service de renseignement territorial (RT) de la Drôme, que le JDD a pu consulter, les auteurs se focalisent sur les liens entre ce jeune élu de 32 ans, appartenant à la liste du maire LR de Valence, Nicolas Daragon, et la mouvance islamiste des Frères musulmans. Une organisation d’obédience sunnite qui ne fait l’objet d’aucune interdiction en France.
Destinée à la préfète, Élodie Degiovanni, cette note dresse le « profil » d’un élu « formaté théologiquement depuis 2012 au sein des structures de cette idéologie que sont les associations L’Ouverture et l’institut La Plume, incontournables de la formation théologique frériste dans le département. […] Il laisse apparaître publiquement des gages d’attachement à la République mais applique en réalité tous les préceptes de la cause religieuse fondamentaliste, visant à faire pencher les décisions publiques dans le sens de leurs intérêts », poursuivent les mêmes rédacteurs, avant d’ajouter : « L’existence d’un projet de groupe scolaire privé islamique ne semble pas étrangère à son influence, et les élus locaux, toujours prompts à recruter des relais issus des communautés, pourraient s’être fait prendre au piège de la taqiya », l’art de la dissimulation.
En évoquant ce projet de groupe scolaire, les policiers du RT font référence à l’extension d’une école privée de confession musulmane menée par le président de l’association Valeurs et réussite, Mourad Jabri. Ce dernier avait obtenu en juin la vente d’un terrain par la municipalité pour y construire un nouvel établissement. Avant de voir son dossier retoqué après la publication d’un article de Charlie Hebdo, désignant l’école comme « proche des Frères musulmans ».
Rencontré dans son entreprise de fruits et légumes à Saint-Marcel-lès-Valence, Mourad Jabri rappelle que « ce projet d’extension d’école avait été accepté par tous, hormis trois élus de l’opposition » : « Il s’agissait de sortir des murs de la mosquée, dans laquelle notre école, créée en 2012, se trouve, et de passer sous contrat avec l’État, détaille-t-il. Le maire a fait machine arrière après la publication de cet article mensonger et sous la pression des autorités. Mais nous ne lâcherons rien. » Et réfute toute appartenance aux Frères musulmans, prévenant : « Ils ne nous colleront pas cette étiquette de l’islamisme, c’est le joker aujourd’hui ! » Le chef d’entreprise a déposé plainte pour « discrimination » contre le maire et pour « dénonciation calomnieuse » contre la préfète. Ses conseils ont aussi saisi le tribunal administratif.
De son côté, la plus haute représentante de l’État dans le département a adressé à la fin du mois de juillet une lettre à Nicolas Daragon, vice-président du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes auprès de Laurent Wauquiez , dans laquelle elle assure que « l’association Valeurs et réussite, porteuse du projet, ainsi que les structures auxquelles elle est affiliée, font l’objet de la plus grande attention de la part des services de l’État au nom de la lutte contre le séparatisme ».
Contactée, la préfète nous a répondu qu’elle entendait « respecter le strict devoir de réserve inhérent à [s]es fonctions, renforcé, s’il en était besoin, par l’existence de deux instances en cours, l’une devant le tribunal administratif, l’autre devant le tribunal judiciaire ».
Toujours dans le même document, la participation d’Adem Benchelloug, élu pour la première fois en mars 2014, « aux cours de théologie de l’association La Plume en qualité d’élève a été constatée », soulignent les auteurs. « La Plume a été pourvoyeuse de plusieurs djihadistes drômois en 2014, date à laquelle Adem Benchelloug y était élève », insistent-ils encore. […] Les policiers du RT affirment encore qu’Adem Benchelloug « apparaît comme le pur produit des incubateurs fréristes locaux que sont l’association L’Ouverture et l’institut La Plume ». « Son mentor religieux est l’imam Abdallah Dliouah, fondateur de l’influence frériste dans la Drôme, avancent-ils. En bon élève, il a gravi une à une les marches du pouvoir politique local et montré son adhésion aux idéaux de cette confrérie par son implication dans le dossier du projet d’extension du groupe scolaire privé islamique. »
« Adem Benchelloug, je le connais depuis qu’il a 16 ans, il était du quartier de Valensolles, dont j’étais le conseiller départemental, confie Nicolas Daragon, également proche d’Éric Ciotti . Il y a un ou deux ans, les services de l’État m’ont alerté le concernant. Je leur ai dit : ‘“‘Menez votre enquête et dites-moi ce qu’il y a à dire.”’ Et il n’y a jamais rien eu. Adem vient d’être élu vice-président de l’agglomération, délégué au sport. Il fait son boulot de manière admirable et c’est un mec super. »
En conclusion, les agents du RT assurent suivre « avec un grand intérêt l’évolution de ce jeune personnage public, qui remplit parfaitement les critères de la stratégie de la confrérie des Frères musulmans dans le but d’influencer à son avantage les acteurs de la vie publique et de s’affranchir de la laïcité ».