Les cours de français, matière essentielle et pilier de l’éducation des élèves, deviennent parfois une plateforme idéale pour des activistes et idéologues qui utilisent les textes de certains auteurs pour modeler les jeunes esprits à la mode woke.
Anne était enthousiaste à l’idée de découvrir en cette rentrée le nouveau programme de cours de français de sa fille venant tout juste d’arriver au lycée en classe de seconde. Un nouvel établissement bien classé dans une banlieue cossue de la région parisienne à intégrer. De nouveaux camarades à rencontrer. Une nouvelle vie de lycéenne à découvrir après la période ingrate du collège. Et une première entrée en matière avec la langue de Molière que mère et fille ont trouvé quelque peu singulière. Et pour cause : de retour à la maison, l’adolescente faisant le récit de sa première journée explique à sa maman comment toute la classe a travaillé autour d’un écrit de Rousseau. Non pas la version du philosophe et écrivain du 18ème siècle, mais plutôt celle du 21ème siècle et de Sandrine Rousseau, militante féministe engagée politiquement au sein du parti écologiste EELV. «Il semblerait, déplore Anne, que le cours a vite dévié sur un débat traitant de la cause féministe et de la condition des femmes. Il s’agissait de décortiquer le nombre d’heures passées aux tâches ménagères à la maison. Qui fait quoi ? Comment ? Est-ce normal ? Ils ont parlé d’inégalités. C’est très bien de sensibiliser les jeunes à ces sujets, mais on est loin de l’étude du français. Ça n’a même plus rien à voir.»
(…) Le Figaro