Plutôt à l’aise dans le box des détenus, parfois souriant. Ce mardi, Mohammed M., 21 ans, devait répondre d’un trafic de stupéfiants, héroïne et cocaïne, à la Côte Sainte-Catherine, à Bar-le-Duc, sur une période de prévention située entre le 24 novembre 2021 et le 9 janvier 2023.
Selon le procureur de la République, il était même considéré comme « le trafiquant numéro 1 » du quartier. « Un homme qui inspirait la crainte et la peur, qui tenait le trafic. Des revendeurs travaillaient pour son compte, il était très difficile à approcher », explique le ministère public.
Sans papier et sans travail
Interrogé sur son rôle présumé dans cette affaire, le prévenu, incarcéré depuis la fin du mois de décembre, nie toute implication. « Je n’ai rien à voir avec tout ça ! Je ne connais pas les personnes dont vous me parlez, même si je les voyais tous les jours », insiste-t-il, reconnaissant seulement consommer du cannabis, « à une fréquence normale », sans en dire plus. Il précise également être arrivé en France à l’âge de 14 ans, « pour trouver une vie meilleure ».
Il finit par avouer qu’il n’a jamais travaillé, sans papier et donc en situation irrégulière sur le territoire.
Fort d’un casier judiciaire avec six mentions, Mohammed M. utilisait des intermédiaires pour vendre et stocker l’héroïne et la cocaïne. « Il vendait pour s’enrichir et causait un trouble important à l’ordre public. D’ailleurs, à partir du moment où il a été incarcéré, le trafic a chuté à la Côte », poursuit le procureur, désireux de « taper fort pour éviter que Bar-le-Duc ne devienne Verdun » en matière de trafic de stupéfiants.
(…) Le tribunal ira au-delà des réquisitions du ministère public en condamnant Mohammed M. à deux ans de prison ferme, à une interdiction de paraître dans la Meuse pendant trois ans, peine assortie d’un mandat de dépôt.
(Merci à René)
