Une importante livraison d’armes a été interceptée mardi sur le parking d’un hôtel de Tarbes (Hautes-Pyrénées) annonce ce vendredi dans un communiqué Frédérique Porterie, la procureure de la République de Bordeaux.
La transaction a été interrompue par les gendarmes. Ce flagrant délit a été opéré conjointement par les militaires de la Section de recherches de Toulouse, à la suite d’une enquête menée par la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Bordeaux. Il a permis d’interpeller trois suspects, des ressortissants turcs, et de mettre la main sur « 45 armes de poing dotées de chargeurs de quinze munitions ».
Ces armes, dont les enquêteurs soupçonnent qu’elles étaient destinées à des délinquants toulousains, « représentent une valeur marchande de plusieurs dizaines de milliers d’euros et surtout une menace importante pour la sécurité des personnes », souligne la magistrate.
Les premières investigations montrent que ces armes, destinées à l’origine à tirer des munitions à blanc ou des cartouches de gaz, ont été modifiées « avec un réel savoir-faire » pour devenir létales. Les trois suspects ont été déférés ce vendredi devant le parquet de Bordeaux qui a requis leur placement en détention provisoire. Un juge d’instruction a été saisi des suites de l’enquête.