Une dizaine de tags ont été inscrits dimanche soir sur l’église du Sacré-Cœur à Bordeaux. Un feu a même été allumé sur son parvis. L’un des tags affirme explicitement que l’église dérange dans le quartier bordelais de la gare Saint-Jean. En plus de ces tags, un feu de détritus avait été allumé devant la porte de l’église du Sacré-Cœur de Bordeaux, dimanche soir.
«Lucifer à raison», «Diable, emmène-moi avec toi», «Thank you Satan». Les tags se détachent en lettres rouges sur les murs de l’église du Sacré-Cœur à Bordeaux, dégradés avec un marqueur ou peut-être même un rouge à lèvres. Au-dessus de la référence à la chanson de Léo Ferré surmontée d’un A cerclé, signe de reconnaissance des anarchistes, on peut encore lire : «Brûle tout gratos». Une déclaration suivie d’une intention : les auteurs de ces dégradations ont également allumé un feu de détritus sous le porche de l’édifice religieux. Les flammes, rapidement éteintes par les pompiers, n’ont pas eu le temps de l’endommager.
Les auteurs de ces détériorations ont également profané son intérieur. «Tout s’effrite, mais on doit ébruiter» et «n*** ta mère» ont été rédigés d’une écriture ronde sur une porte en bois, tandis que la façade présente une autre dégradation visant directement le quartier de la gare Saint-Jean. «Les voisins détestent l’Église», avance ainsi une inscription sur cette paroisse située à 92 mètres du centre Jean-Paul II. Le diocèse de Bordeaux, qui a porté plainte contre X, «partage l’émotion des fidèles catholiques et des habitants choqués par ses actes».
Une enquête a été ouverte par la Direction départementale de la sécurité publique qui soupçonne des débordements liés à la consommation d’alcool. Les caméras de surveillance doivent être exploitées et des voisins interrogés.
La municipalité de Bordeaux a réagi à ces profanations indiquant dans un communiqué que «Pierre Hurmic s’émeut des actes de vandalisme et de dégradation perpétrés cette nuit sur l’église du Sacré-Cœur». Le maire de Bordeaux a dépêché Laurent Guillemin, son adjoint aux cultes, «auprès du père Benoît Davos afin de lui apporter le soutien de la Ville». Quelques heures plus tôt, le préfet de la Gironde, Étienne Guyot dénonçait sur Twitter «des tags haineux et des actes intolérables».
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