Un colloque international intitulé « Noz num » (pour Nuit numérique) s’ouvre ce mardi 14 mars à Brest. À l’UBO (Université de Bretagne Occidentale), des chercheurs s’intéressent au sentiment d’insécurité exprimé par les femmes, lors de leurs déplacements à pied, la nuit.
« Moi, je ne rentre plus à pied de soirée. J’ai peur de faire une mauvaise rencontre, de traverser la ville en pleine nuit. Avec tout ce qu’on entend aujourd’hui, je préfère payer un taxi plutôt que de marcher ». Ce message (…) fait écho à un article consacré à la disparition de l’élève-infirmière Héléna Cluyou. Un événement qui a bouleversé les habitants de la cité du Ponant et bien au-delà, réveillant un sentiment évoqué à intervalle régulier : celui de l’insécurité ressentie dans les rues, la nuit. (…)
Des essais ont ainsi été menés à Brest et dans la ville de Puebla (Mexique) avec des volontaires pour obtenir des données concrètes. « Nous avons équipé des femmes de montres connectées pour recueillir des éléments physiologiques, comme le rythme cardiaque. Celles-ci devaient parcourir de nuit des trajets qu’elles ont l’habitude de faire, pour voir comment l’organisme réagit. Ensuite, des entretiens ont été menés pour qu’elles livrent leur ressenti, leur expérience. (…)
À l’occasion de ce colloque international, les premiers résultats de ces travaux seront présentés. Mais ce ne sera pas tout. Il sera aussi question de festivals, d’éclairage urbain, d’organisation de l’espace public, du genre et du sentiment d’insécurité…