« Si on est une femme, il faut être chez soi pour se sentir en sécurité… » Ainsi s’exprime Emma*, 20 ans, attaquée par un professeur d’anglais de nationalité algérienne, arrivé en France sans visa. Prévenu d’agression sexuelle, Abdelaali nie les faits devant le tribunal de Meaux (Seine-et-Marne). Il ne convaincra personne.
Et voici Abdelaali, 41 ans, écroué le 5 mars à l’issue de sa garde à vue. Petit homme à fine moustache et front dégarni, vêtu d’un pull ras du cou, il se prétend « si respectueux de la loi que jamais [il] ne traverse la rue lorsque le feu est vert ». Il est pourtant soupçonné d’avoir surgi d’un buisson, le 2 mars à Torcy, d’avoir plaqué Emma* contre un mur avant de remonter sa main entre ses cuisses, jusqu’à l’entrejambe. La jeune fille s’est battue, elle a hurlé, a réussi à fuir jusqu’au domicile de ses parents, situé à 30 secondes au pas de course. Les jeunes du quartier se sont mobilisés et ont neutralisé le suspect.
(…) Coincée, la jeune fille sent une main atteindre son sexe. Elle photographie mentalement l’agresseur : « Son visage, son nez crochu, sa doudoune sombre, son bonnet, son portable, ni un Apple ni un Samsung, l’écran à fond blanc avec un dessin d’animal. Je me suis mise à crier, il a reculé, j’ai couru. » Son père appelle la police, et Emma alerte les jeunes de son quartier, camarades d’enfance. (…)
La présidente Teyssandier : « – Pourquoi venir sans visa, sans titre de séjour ?
– C’est difficile d’obtenir les papiers.
– Vous savez que vous faites l’objet d’une obligation de quitter le territoire français, une OQTF ?
– Oui, j’ai l’intention de former un recours.