À 6 h 30 du matin, jeudi 16 mars, il a commencé par mettre le feu dans la pièce principale d’un appartement au rez-de-chaussée du 3, chemin Alexandre-Toudouze, à Aix-les-Bains.
Une vengeance pour une dette. Cagoulé, sur une vidéo de 28 secondes envoyée au couple qui l’hébergeait depuis sept mois, il avait annoncé son projet. Les pompiers et la police sont intervenus très vite.
Puis, il s’est rendu à la gare. En raison de la grève, des trains étaient remplacés par des bus. Là, il s’en est pris à un voyageur qui tentait de le calmer parce qu’il voulait absolument monter dans un car où il ne restait que trois places. Ceinturé par le chauffeur, il a frappé ce dernier à la cuisse avec un tournevis, il lui a donné un coup de tête et il a cassé une des vitres du véhicule.
« C’était d’une violence inouïe » raconte le conducteur au tribunal correctionnel de Chambéry devant lequel l’homme de 23 ans est jugé en comparution immédiate, lundi 20 mars. « Je suis chauffeur de car depuis 16 ans et je n’ai jamais été agressé comme cela. » L’incendie, les violences sur le chauffeur, Médine Fezazi, les reconnaît même s’il essaie de faire croire que le conducteur s’est emparé d’une clé à mollette dont il n’a jamais été question jusqu’à son procès.
(…) Ce sont surtout les circonstances de son arrestation qu’il conteste partiellement. Le policier a bien entendu, rapporte son avocat Me Olivier Connille, « fils de pute ! », « nique ta mère ! », « je vais te crever ! » et il a reçu un crachat. « J’ai craché mais je ne l’ai pas insulté, ni menacé », proteste le prévenu. « Je lui ai juste dit : bisous, mon amour, bisous mon amour ! » (…)
(Merci à René)