Un match de D2 district de futsal entre l’AC Pierre-Bénite Oullins et le FC Villefranche-Beaujolais a dégénéré dimanche au gymnase Herzog, avec des spectateurs descendus par dizaines des gradins pour frapper toute l’équipe caladoise. Trois de ses joueurs ont été conduits à l’hôpital. Une cellule psychologique a été ouverte, des plaintes vont suivre, et le club risque la mise hors-compétition alors qu’il est en tête.
Visiblement le fait d’une majorité d’individus étrangers à l’AC Pierre-Bénite Oullins, dont les éducateurs mènent un travail socio-éducatif de fond auprès des jeunes du quartier de la Haute-Roche depuis 2009, cette violence va coûter très cher au club. Les conséquences seront sportives mais aussi judiciaires ? Des plaintes ont été déposées, y compris par le président du club oullinois, Mehdi Sahraoui, dégoûté : « C’est du jamais vu depuis notre création, ça ne correspond pas aux valeurs que nous transmettons. […] Nous dénoncerons toutes les personnes impliquées dans cet événement et avons déjà sanctionné tous les joueurs qui ont participé à cette bagarre. Nous jouerons à huis clos et allons changer l’horaire des matchs. »
Selon nos informations, le district devrait carrément mettre l’équipe hors compétition à titre conservatoire, avant que la commission de discipline ne statue. Cette dernière multiplie les sanctions ces derniers temps, les Isèrois de la Révolée subissant une mise hors compétition pour des atteintes à la sécurité, des pneus crevés, etc. À Vaulx United, le président a carrément obtenu de jouer à huis clos jusqu’en fin de saison pour éviter de nouveaux troubles venus de l’extérieur. Des vidéos avaient montré des jets de mortier en plein gymnase à Rillieux, pour la venue d’une équipe de la Loire.
