Le 12 mai 2019, une femme de 92 ans a été agressée dans son appartement, à Douai, par un inconnu qui a tenté de la violer et lui a dérobé de l’argent. Ce mardi, malgré ses dénégations, l’homme de 46 ans a été condamné par le tribunal correctionnel.
[…]Le détail qui ne trompe pas
L’agression a duré près de trente minutes, « des faits parfaitement innommables » selon le procureur Frédéric Fourtoy. Brahim Amaor le nie mais il aurait tenté de violer Marcelle en lui soulevant sa robe de chambre, se serait caressé alors que la femme de 92 ans était au sol… « Elle ment, cette dame !, se défend le prévenu. C’est pas possible. J’suis pas quelqu’un de violent. » C’est sûr : avant son arrestation pour conduite en état alcoolique, l’homme était inconnu de la justice. « Même les faits de vol, ça ne colle pas avec votre personnalité. Qu’est-ce qui s’est passé ? », interroge la juge Caroline Marchal. « Je n’sais pas », lâche Brahim Amaor. Mais si Marcelle a menti, comment pouvait-elle connaître un détail (qui s’est révélé exact) des parties intimes de son agresseur ?
Brahim Amaor est acculé mais reste sur sa ligne de défense. Ce soir-là, il venait « faire des encombrants » et n’a commis qu’un vol : « J’ai honte ». Ça ne convainc pas le tribunal : il est condamné à quatre ans de prison, dont un avec sursis probatoire. Compte tenu de la durée de sa détention provisoire, il ne retourne pas en prison et devrait bénéficier d’un bracelet électronique. Et il aura 15 000 € à verser à Marcelle.
