Pour la première fois, la population du Canada a augmenté de plus de 1 million de personnes en un an, pour atteindre 39 566 248 habitants. Une hausse portée presque exclusivement par la politique d’immigration mise en place pour pallier la pénurie de main-d’œuvre.
“C’est la première fois dans l’histoire du pays que la population augmente de plus de 1 million de personnes sur une période de douze mois”, indique Radio-Canada en se fondant sur les données de l’agence officielle Statistique Canada. Le diffuseur précise que le Canada a affiché en 2022 la plus forte croissance démographique des pays du G7 et de ceux de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à la fois.
Il faut remonter à 1957 pour noter un bond aussi significatif de la croissance démographique, poursuit le réseau national, provoqué à la fois par le baby-boom d’après-guerre et “la forte immigration de réfugiés générés par la révolution hongroise de 1956”.
Cette fois encore, l’immigration joue un grand rôle dans cette forte hausse démographique, puisque “la quasi-totalité de la croissance enregistrée (95,9 %) résulte de mouvements migratoires”. Une situation, précise Le Journal de Montréal, “encouragée par les efforts du gouvernement pour pallier la pénurie de main-d’œuvre, elle-même provoquée par le vieillissement de la population, notamment”.
L’incidence du phénomène sur la société est déjà phénoménale, note la CBC.
“L’immigration représente près de 100 % de la croissance de la population active du Canada et, d’ici à 2036, les immigrants devraient représenter environ 30 % de la population du Canada.”
Interrogé par le site de la chaîne, le directeur de l’Infrastructure Institute de l’université de Toronto, Matti Siemiatycki, affirme que cette croissance démographique est positive pour l’économie du pays, mais, dit-il, le défi sera d’intégrer ces nouveaux arrivants et de s’assurer qu’ils aient les aptitudes et les formations requises pour aider le pays à bâtir les infrastructures et les logements nécessaires et “faire encore plus progresser l’économie”.