Des habitants, commerçants et travailleurs du quartier Nord à Bruxelles, excédés par l’insécurité et le manque de réaction des autorités, se sont réunis mardi devant le commissariat 5 à Saint-Josse-ten-Noode.
La vingtaine de manifestants souhaitait interpeller les autorités fédérales et communales sur la gravité de la situation; vols, agressions et trafics ont rendu la vie intenable.
L’association de fait des Habitants du Quartier Nord, organisatrice du rassemblement, dénonce une impunité des trafiquants, criminels et bandes organisées contre lesquels fait face une police locale “démunie par faute de moyens humains”. “Aujourd’hui, on veut vraiment lancer un SOS”, explique son porte-parole, Thierry Balsat. “Le quartier Nord est devenu une zone de non-droit.”
L’association a dressé un cahier de revendications, parmi lesquelles figure, entre autres, une mise à disposition de davantage de moyens humains supplémentaires pour la zone de police de Bruxelles Nord, notamment en faisant appel à la réserve nationale. Elle appelle aussi à une présence des forces de l’ordre accrue sur le terrain, la mise en place d’une ligne directe d’urgence accessible 24h/24, et davantage de communication et de sensibilisation sur les problématiques soulevées. Elle fait part de son envie de travailler avec la police. “On a fait savoir qu’on n’était pas contre eux, mais avec eux”, soutient M. Balsat. Mais la position des Habitants du Quartier Nord reste ferme. “Si on n’est pas entendu dans quinze jours, on va organiser un blocage du quartier”, affirme-t-il.
“La police investit énormément dans ce quartier”, affirme une porte-parole de la police Bruxelles Nord. Face à la demande citoyenne d’accroître la présence policière dans le quartier, celle-ci se veut rassurante. “On a vraiment le soutien de nos autorités pour continuer à recruter”. Avant d’ajouter: “mais comme toute zone de police, si on pouvait avoir un peu plus on serait très content”.