31/03/2023
Ce mercredi à Besançon, Bechir Tabarki a écopé de la peine maximale : accusé d’avoir assassiné Jeanine Dessay dans les toilettes du Géant Casino de Pontarlier le 15 avril 2019, un crime qu’il a reconnu, le quadragénaire a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.
C’est une histoire qui a marqué tout le Haut-Doubs, et qui méritait un dénouement judiciaire à la hauteur de l’horreur des faits. Bien que rien, jamais, ne puisse ramener à la vie Jeanine Dessay, cette femme qualifiée « d’extraordinaire » par son entourage. Le 15 avril 2019, la retraitée était poignardée à 19 reprises dans les toilettes du supermarché Géant Casino de Pontarlier. Son meurtrier présumé, Bechir Tabarki, était retrouvé quelques heures plus tard dans sa chambre d’hôtel, cerné par les indices semés derrière lui, qui ont alimenté sa traque policière.
Ce jeudi à l’issue d’un intense procès, l’accusé a écopé de la peine maximale encourue en France, à savoir la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de 22 ans. Un verdict que Bechir Tabarki, debout dans son box, a accueilli sans broncher. Un temps évoqué, l’éventuelle altération du discernement au moment du terrible passage à l’acte n’a pas été retenue par le jury.
(Merci à Vic)
30/04/2019
[…]Ce 15 avril, Béchir Tabarki venait tout juste de sortir de prison depuis une semaine, après avoir purgé une peine de cinq ans en Suisse, pour vol à main armée. Mais au matin de l’homicide, l’expertise de son ordinateur a démontré que l’homme avait fréquenté de nombreux sites à caractère pornographique.
Avait-il dans l’idée de trouver une proie ? Un argument étaye cette hypothèse : l’homme a choisi de se poster dans les toilettes des femmes, et d’attendre.
[…]21/04/2019
C’est peut-être un état de fait contre lequel elle s’est toujours battue, mais vendredi soir, ceux qui en doutaient ont pu se rendre à l’évidence : Jeanine Dessay était, est et sera à jamais universelle. Unique. Formidable. Et tellement regrettée depuis ce geste sauvage d’un individu qui lui a ôté la vie de 19 coups de couteau dans les toilettes d’un supermarché de Pontarlier, lundi dernier.
Hier soir, ils étaient plus de 500, amis, proches, anciens collègues, parfois tout cela réuni, mais aussi beaucoup d’anonymes, tous émus les larmes aux yeux, à venir rendre un dernier et vibrant hommage à « Nine-Jea » comme la surnommaient affectueusement les mômes de la maison de quartier des Pareuses.
[…]Jeanine, « Notre Dame de Pontarlier », comme l’a qualifiée Françoise Bourliaud, la directrice de CCAS va manquer à tous. Énormément. « Jeanine, c’était notre seconde mère, Celle qui nous a appris le respect, des gens, des animaux, de tout », résume Khalid, de la maison de quartier des Pareuses. « Si on n’avait pas croisé sa route, certains d’entre nous auraient sans doute dévié… ».
[…][…]
L’autopsie a révélé que la victime avait subi une agression sauvage. Dans les sanitaires de la grande surface, en quelques secondes, Jeanine Dessay a reçu 19 coups de couteau. Un acharnement que n’a pas expliqué le suspect. Sur les images des caméras de vidéosurveillance, situées à proximité des toilettes, les policiers ont clairement identifié l’homme, qui a agi à visage découvert.
L’enquête menée par la police judiciaire de Besançon et la brigade de Pontarlier a été rapide. Cinq heures après les faits, les enquêteurs ont interpellé un homme dans un hôtel à Pontarlier. Rien ne laisse penser que cet individu préparait sa fuite.
[…]…l’Est Républicain a révélé que ce dernier avait passé une dizaine d’années en prison. Il venait notamment de purger une peine de cinq ans en Suisse, pour laquelle il avait été libéré le 8 avril, pour des vols avec armes, ainsi qu’une incarcération de cinq ans, à Aix-les-Bains. Un suspect au lourd passé judiciaire, mais dont les mentions au casier ne laissent pas entrevoir des actes de cette gravité.
[…]