06/04/2023
Contrairement au tribunal qui l’avait totalement relaxée en 2021, la cour d’appel a reconnu une « faute civile » d’Assa Traoré à l’encontre d’une gendarme, qu’elle avait accusée en 2019, dans une tribune diffusée sur Facebook, d’avoir « menti » dans l’enquête sur la mort de son frère Adama (le 19 juillet 2016, après son interpellation). Elle a été condamnée à verser à l’adjudante 5.000 euros de dommages et intérêts et 4.000 euros en frais d’avocats.
[…]CNEWS
Pour l’avocat de l’adjudante, Me Thibault de Montbrial, cette condamnation constitue « un recadrage judiciaire salutaire, par lequel la cour d’appel de Paris rappelle que le militantisme d’(Assa) Traoré n’est pas un totem d’immunité pour raconter n’importe quoi sur les gendarmes », rapportent nos confrères.
Et Me Rodolphe Bosselut, avocat de deux gendarmes, a salué le fait que contrairement à la première instance, « la bonne foi » d’Assa Traoré « n’est reconnue principalement qu’en raison des liens familiaux » entretenus avec son frère, « la cour ayant souligné le caractère fragile de sa base factuelle ».
[…]Valeurs Actuelles
(Merci à Rémi)
08/05/2021
07/05/2021
06/05/2021
Le député LFI Eric Coquerel était là pour la soutenir :
A son procès en diffamation, Assa Traoré « assume clairement » sa tribune « J ’accuse ! » :
La militante comparaît ce jeudi et ce vendredi devant le tribunal correctionnel. Elle a fait l’objet d’une citation directe pour diffamation, délivrée par les gendarmes qui ont interpellé son frère, Adama Traoré, avant sa mort.
Pour l’avocat des gendarmes, «accuser, c’est clairement diffamer»
« Pour moi accuser, c’est clairement diffamer. La tribune tient des propos accusateurs, c’est indéniable », ironise dans sa plaidoirie Me Rodolphe Bosselut, l’avocat de deux des trois gendarmes. Brocardant « la modestie » du « parallèle avec Émile Zola », le conseil ne voit dans ce texte qu’une « longue suite d’accusations ». « Toutes les personnes qui, de près ou de loin, sont intervenues dans ce dossier font l’objet de griefs. Ils auraient tous conspiré, à leurs niveaux, pour empêcher la manifestation de la vérité », ajoute-t-il.
« Selon Assa Traoré, les gendarmes ont volontairement causé la mort d’Adama. Et tout mis en œuvre pour entraîner sa mort […] Nous sommes au cœur d’une accusation d’une gravité manifeste », ajoute Me Bosselut. L’avocat dénonce le « parallèle étrange avec l’affaire George Floyd, quelqu’un qui a été immobilisé avec un genou sur le cou pendant près de 10 minutes ». « Il est insupportable pour les gendarmes que je défends d’entendre dire qu’ils auraient étouffé Adama Traoré », insiste-t-il.
Vendredi, le procès reprendra à 13h30, avec les plaidoiries des autres avocats des parties civiles, celle de la défense, puis les réquisitions.