Mardi 28 mars, pour la première fois, la résidence officielle du Premier ministre britannique, et la Lancaster House, un monument historique situé près du palais de Buckingham et géré par le ministère des Affaires étrangères et du Commonwealth, ont été le théâtre d’un repas de rupture du jeûne (iftar). Un dîner officiel pour lequel étaient invités d’importantes personnalités musulmanes d’outre-Manche, originaires pour beaucoup du Pakistan, mais en l’absence notable du Premier ministre Rishi Sunak. L’appel à la prière (adhan) marquant la fin du jeûne a retenti.
Kemi Badenoch et Dominic Johnson, respectivement ministre et secrétaire d’Etat pour les Affaires et le Commerce, ont annoncé la création d’un groupe de travail sur la finance islamique. Son objectif est d’aider le ministère à faire de Londres la première place au monde pour la finance islamique.
Les invités à la résidence du Premier ministre ont été accueillis par Greg Hands. Le président du Parti conservateur et député à la Chambre des communes a profité de l’occasion pour les remercier pour leurs précieuses contributions à la société britannique. Parlant de l’islam comme d’une religion de paix et de sécurité, il a ajouté que le Ramadan était entré dans la culture et la société britanniques. Ceux de la Lancaster House ont été reçus par Kemi Badenoch et Dominic Johnson, respectivement ministre et secrétaire d’État aux Affaires et au Commerce, qui ont rendu hommage aux communautés musulmanes résidant dans le royaume.
Ces compliments ont aussitôt été partagés avec fierté sur les réseaux sociaux par les personnalités invitées aux deux dîners comme Humayun Ikram, président des amis des Conservateurs du Pakistan. Samina Mumtaz Zehri, sénatrice au Pakistan, s’est félicitée de ce geste de grand respect de la part des autorités britanniques.
De son côté, Ridwana Wallace-Laher, présidente de l’association caritative Penny Appeal, invitée au 10 Downing Street, a exprimé sa fierté de voir que les musulmans britanniques prenaient toute leur place dans la société, citant notamment en exemple l’élection de Humza Yousaf au poste de Premier ministre de l’Ecosse, ou encore les illuminations du Ramadan dans le centre de Londres, les premières du genre. « Il y a tellement de raisons d’être reconnaissants et excités alors que nous assistons à la réalisation de ces étapes », a-t-elle fait savoir.
Ce geste hautement symbolique témoigne de la reconnaissance de la diversité culturelle et religieuse en Grande-Bretagne. Les affaires ne sont pas non plus oubliées, puisque les membres du gouvernement changés du Commerce ont martelé devant l’assistance leur volonté de faire de Londres un centre mondial pour la finance islamique.