Fdesouche

La baisse de la natalité est un problème majeur pour l’avenir de l’Italie, vieillissante et dépeuplée. Les naissances en Italie ont baissé à un nouveau niveau historique inférieur à 400.000 en 2022, a déclaré vendredi le bureau national des statistiques ISTAT, alors que la population continue de diminuer. Quel futur pour un pays en pénurie de bambini ?

L’Italie vit une crise démographique dramatique : on n’y fait plus, ou si peu, de bébés. 1,24 enfant par femme. C’est le dernier rang européen avec l’Espagne. En France, c’est 1,80.

Or ces quelques dixièmes et ces centièmes font une énorme différence, et pas seulement sur le plan statistique.

La conséquence, c’est un avenir incertain pour une Italie toujours plus vieille, avec une population qui continue de diminuer, encore moins 2% cette année.

En Italie, le nombre de naissances a diminué de près de 30% en 10 ans seulement.

Luisa Salaris, géographe à l’université de Cagaliari en Sardaigne : “Dans le scénario le plus pessimiste, on peut imaginer que tout va aller de mal en pis, avec une population italienne qui pourrait être divisée par deux dans les 30 prochaines années“.

Cette crise de la natalité n’a pas de cause unique : ce sont des emplois précaires, le manque de perspective ou l’incertitude économique mais aussi – et ça c’est propre à l’Italie – l’absence de politique de la famille. Il a fallu attendre mars 2022 pour voir apparaitre des allocations familiales.

[…]

Radio France

La pénurie de bébés en Italie est considérée comme une urgence nationale, et la résolution du problème a été l’une des principales promesses politiques de Giorgia Meloni avant les élections de l’année dernière, qui l’ont vue devenir la première femme Premier ministre du pays.

L’année dernière, l’Italie a enregistré plus de 12 décès pour sept naissances et la population résidente a diminué de 179 000 personnes pour atteindre 58,85 millions d’habitants, indique l’ISTAT dans son rapport démographique annuel.

L’Italie a enregistré 392 600 naissances en 2022, contre 400 249 l’année précédente, selon l’ISTAT. Il s’agit de la 14e baisse consécutive et du chiffre le plus bas depuis l’unification du pays en 1861.

[…]

Cette tendance a été partiellement compensée par l’immigration, les immigrants ayant dépassé les émigrants de 229 000 l’année dernière, contre un afflux net de 160 000 en 2021. Les étrangers représentaient 8,6 % de la population du pays en 2022, soit un total de 5,05 millions de personnes.

[…]

Reuters


Fdesouche sur les réseaux sociaux