« Nous avons pris une pluie de cailloux. » À la barre du tribunal judiciaire de Poitiers, mercredi 12 avril 2023, les policiers de la brigade anticriminalité (BAC) du commissariat de police de Poitiers ont expliqué aux juges du tribunal correctionnel les violences subies lors d’une intervention vendredi 7 avril 2023.
Il était 19 h dans le quartier des Couronneries. Ils intervenaient en réponse à l’appel d’une habitante qui signalait un groupe d’une quinzaine (ou d’une trentaine ?) de jeunes turbulents sur une place.
Bâtons télescopiques et grenades fumigènes et lacrymogènes pour se dégager
« Wesh, y’a les baqueux, ils n’ont rien à faire ici, c’est chez nous », lancent les jeunes dès l’arrivée des fonctionnaires de police. Le ton monte rapidement. Les outrages et insultent à connotations sexuelles aussi.
Les policiers décident d’interpeller celui qu’ils considèrent comme le « meneur. » Et voici la « pluie de cailloux ». L’un des policiers en prend un dans le dos et un autre dans le front. Le pare-brise de la voiture banalisée aussi. Bâtons télescopiques et tirs de grenades fumigènes et lacrymogènes pour se dégager.
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Huit policiers au total se sont constitués parties civiles. Leur avocate explose : « Il y a vingt ou trente jeunes qui disent tenir un quartier et des policiers qui empêchent ça. Il faut attendre quoi ? Qu’un policier perde un œil ? Les règles de la République, c’est pour les faibles, pas pour ces jeunes ! Il faut une réponse très claire par rapport à l’autorité. Les policiers ont craint pour leur intégrité physique. »
Le procureur de la République a enfoncé le clou : « Le quartier des Couronneries appartient à toute la population, pas à trente jeunes. La police arrive et se fait insulter, caillasser. Ce comportement est inadmissible. » Elle a requis des peines de prison ferme.
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(Merci à René)
