Une partie de la rédaction a retiré mercredi sa confiance à la direction estimant ses réponses «insuffisantes» pour endiguer selon elle «la dérive éditoriale».
Le ton monte au quotidien Le Parisien : une partie de la rédaction a retiré mercredi sa confiance à la direction, estimant ses réponses «insuffisantes» pour endiguer selon elle «la dérive éditoriale» du journal, a appris l’AFP de sources internes jeudi. «Ce vote traduit une volonté ferme des journalistes du Parisien d’obtenir des garanties supplémentaires pour exercer leur métier en toute indépendance», affirme la Société des journalistes (SDJ) dans un courrier interne consulté par l’AFP, confirmant une information du Monde.
«Plus que de la défiance, il y a de l’inquiétude: on va travailler à la résorber» dans «le dialogue», affirme la direction du journal, interrogée par l’AFP. Elle fait valoir que la diffusion du titre avait «recommencé à augmenter pour la première fois depuis longtemps». Ce vote est le nouvel épisode d’une crise née fin mars. Par la voix de la SDJ, la rédaction avait alors exprimé sa «grande préoccupation» quant à un traitement de la réforme des retraites jugé trop favorable au gouvernement. Ces inquiétudes pour l’indépendance du journal avaient été réaffirmées lors d’une assemblée générale le 4 avril.
Réunie mercredi dans une nouvelle AG, la rédaction a répondu à cette question: «Faites-vous confiance à la direction de la rédaction pour apporter des réponses suffisantes face à la dérive éditoriale constatée par la rédaction du Parisien?» Sur 226 votants, 191 ont répondu non, selon la SDJ. Cela représente environ la moitié de la rédaction.