Ce n’est qu’après quatre tours que les organisateurs ont démasqué le jeune homme, et ont annulé ses résultats.
« Le premier indice que quelque chose ne collait pas, c’est quand j’ai fait un tour avec un photographe pour prendre des photos. Quand on est revenus à l’ordinateur pour identifier les personnes, son nom était Milicent Awour. On s’attendait à un nom musulman. C’était un peu bizarre, mais il est possible que des gens avec des noms chrétiens soient musulmans… »
C’est après la victoire du jeune homme au troisième tour, face à une joueuse kényane expérimenté, que les juges ont décidé d’intervenir. À l’issue du tour suivant, après une défaite de peu face à une Ougandaise, « les arbitres l’ont pris à part et une femme arbitre l’a accompagné aux toilettes où on lui a demandé d’enlever le hijab », a détaillé John Mukabi. « Il a immédiatement admis qu’il était un homme. Il a été exclu et les scores (de ses matchs) ont été inversés
Le secrétaire général de la fédération kényane n’avait jamais vu ça. « Et je ne crois pas qu’un tel cas se soit déjà produit dans le monde », a-t-il affirmé.