Interviewé par Le Parisien, le président de la République a affirmé sa volonté de se « réengager dans le débat public ». Alors que sa cote de popularité est au plus bas, il assure que la présidente du Rassemblent national arrivera à l’Elysée « si on ne sait pas répondre aux défis du pays et si on installe une habitude du mensonge ou du déni du réel ».
« Peut-être que j’aurais dû plus me mouiller. » Un mois après l’adoption de la très contestée réforme des retraites, Emmanuel Macron s’est longuement exprimé, ce dimanche, dans les colonnes du Parisien. S’il reconnaît sur la forme une « erreur » – celle de ne pas avoir été « assez présent pour donner une constance et porter cette réforme » – sur le fond, le chef de l’État reste inflexible. Il a réaffirmé la « nécessité » de cette réforme pour combler le déficit et ainsi engager de nouveaux projets. « Pour lancer ces grands chantiers, il faut d’abord faire la réforme des retraites qui nous redonne du muscle, parce qu’elle réduit le déficit des retraites », insiste-t-il.
Au cours de cette interview, le Président a annoncé sa volonté de se « réengager dans le débat public ». Il a néanmoins apporté sa « confiance » à sa Première ministre, Elisabeth Borne, dans la tourmente depuis l’usage du 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites. « Elle fait bien son travail dans un moment difficile pour le pays », a insisté Emmanuel Macron. Parmi les sujets de préoccupation : l’inflation. « Les prix alimentaires, ça va être dur jusqu’à la fin de l’été », a reconnu le chef de l’État. Et d’ajouter : « les prix alimentaires, ça va être dur jusqu’à la fin de l’été », renvoyant ainsi la balle aux « employeurs » et au « dialogue social ».
Si cet entretien fleuve est avant tout un état des lieux de la situation, Emmanuel Macron a néanmoins annoncé « un grand projet de restauration écologique de nos écoles ». Il prévoit d’accompagner les communes dans le financement de la restauration des établissements qui sont « des passoires thermiques, où les enfants se les gèlent puis ont trop chaud ». En parallèle, il souhaite travailler pour la « végétalisation des cours d’école ».
S’imagine-t-il être raccompagné par Marine Le Pen sur le perron de l’Elysée en 2027, lui demande une lectrice. « Il y a beaucoup de gens qui font cette politique-fiction et qui lui font bien la courte échelle », déplore le président de la République, qui assure ne pas avoir « de leçons à recevoir » à ce sujet car lui l’a « battue deux fois ».