CHRONIQUE – Le Conseil des sages de la laïcité est dévoyé pour être transformé en un instrument de communication du ministre Pap Ndiaye, au service de la diffusion du wokisme.
L’effondrement du système éducatif contribue à expliquer le vertigineux décrochage de la France. La crise est devenue systémique. Elle se traduit en premier lieu par la chute des performances. La France ne cesse de reculer dans le classement Pisa, passant depuis 2000 des 15e et 11e rangs aux 23e et 25e en lecture et en mathématiques: plus de 40% des collégiens de sixième ne maîtrisent ni la lecture, ni l’écriture, ni le calcul. Elle touche aussi les enseignants, avec, d’un côté, la progression des démissions et la pénurie des recrutements, et, de l’autre, l’écroulement de leur niveau. Elle comporte une dimension sociétale, avec la montée des inégalités, mais aussi l’explosion de la violence dans les établissements scolaires, qu’il s’agisse de rixes entre élèves, de harcèlement ou d’agressions contre les professeurs, avec pour dernière illustration le meurtre d’une enseignante d’espagnol à Saint-Jean-de-Luz. Elle se transforme en faillite intellectuelle et morale avec la remise en cause…
(…) Pap Ndiaye a été nommé pour donner le coup de grâce à l’école républicaine, ce dont il s’acquitte avec une remarquable efficacité. Alors que, dans le monde entier, le succès de l’enseignement est fondé sur des établissements autonomes disposant d’un projet et d’une capacité à choisir leurs enseignants et leurs élèves, ce sont les algorithmes qui décident de tout dans notre pays. Ceci permet d’imposer en toute opacité et avec une fausse objectivité la discrimination positive et de supprimer toute prise en compte du travail et des résultats des élèves. Face à l’effondrement du secteur public, le choix est assumé non de le redresser mais d’étendre aux établissements privés les recettes de sa faillite. Comble du cynisme, le Conseil des sages de la laïcité, organisme indépendant qui veillait à la sauvegarde des principes républicains et soutenait les communautés éducatives, est dévoyé pour être transformé en un instrument de communication du ministre au service de la diffusion du wokisme et de la lutte contre le «racisme systémique». Le tout est acheté par une revalorisation du salaire des enseignants qui va mobiliser 5 milliards d’euros par an sans aucun effet sur la qualité de l’enseignement.