Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, et son homologue italienne, Giorgia Meloni, ont signé ce jeudi à Londres un protocole d’accord bilatéral mettant l’accent sur la coopération en matière de défense, d’immigration et de lutte contre le changement climatique.
Le document souligne que la “sécurité mondiale” et les plans de “lutte contre l’immigration clandestine” sont les deux principaux défis que Londres et Rome espèrent relever ensemble. D’autres objectifs sont également énumérés, tels que “l’amélioration de la sécurité énergétique, la lutte contre le changement climatique, la perte de biodiversité, la défense de la démocratie, des droits de l’homme et de l’État de droit“.
Rishi Sunak a accueilli son homologue italienne au 10 Downing Street et a souligné dans des déclarations aux médias que les valeurs des deux gouvernements étaient “très proches“.
La cheffe du gouvernement italien a pour sa part fait l’éloge de la politique d’immigration du Royaume-Uni : “la lutte contre les passeurs et l’immigration clandestine est une chose que votre gouvernement fait très bien“, a-t-elle déclaré, face aux caméras.
L’Italie, confrontée à un afflux massif de migrants par la mer, a récemment décrété l’état d’urgence. Les îles italiennes ne peuvent accueillir que 400 personnes, mais abritent actuellement plus de 2000 migrants.
Depuis le début de l’année 2023, 40 000 migrants auraient gagné l’Italie par la mer selon le ministère italien de l’Intérieur, soit quatre fois plus que l’année dernière. Au cours de la seule journée de mercredi, plus de 1000 personnes ont débarqué depuis la Méditerannée.
À la suite de leur rencontre, les deux dirigeants ont publié le mémorandum de treize pages signé conjointement, qui précise que cet accord est “complémentaire” des textes signés entre Londres et Bruxelles, après le Brexit. La collaboration entre Londres et Rome en matière de défense est particulièrement étroite, les deux pays ayant lancé un projet commun de conception d’avions de combat de nouvelle génération, en collaboration avec le Japon.
L’accord souligne également leurs positions communes sur la guerre en Ukraine, les tensions dans l’Indo-Pacifique et les relations avec la Chine. “Nous appelons la Chine à assumer ses responsabilités en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, et notamment à ne pas soutenir la Russie dans la guerre illégale qu’elle mène en Ukraine“, mentionne le document.
Concernant les migrations, les deux pays affirment vouloir travailler ensemble pour “protéger les frontières, les vies des victimes innocentes des trafiquants d’êtres humains et la sécurité sur le continent européen“. Nous allons “promouvoir les moyens de partager les informations, les renseignements et l’expertise” concernant “les défis que nous partageons face à la migration irrégulière“, détaille l’accord.
Il souligne également que les deux pays encourageront “un dialogue global sur la lutte contre le changement climatique et la perte de biodiversité“, ainsi que des mesures visant à “mettre définitivement fin à la dépendance à l’égard des hydrocarbures russes“.