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12/05/2023

Depuis le 29 avril, les gouttières en cuivre d’une dizaine d’églises girondines ont été dérobées. Trois individus ont été arrêtés en flagrant délit, jeudi, alors qu’ils sévissaient sur la chapelle de Jugazan.

Pour ces voleurs, le sacré à la valeur de ses gouttières en cuivre. Depuis le 29 avril, un gang de bandits sévit en gironde : dix églises ont été dépouillées de leurs tuyaux d’évacuation des eaux. Et leur méthode est aussi redoutable qu’efficace selon une source policière. Les escrocs agissent en plein jour, au vu et au su de tous, affublés de chasubles donnant l’illusion qu’ils effectuent en réalité des travaux. Trois individus, signalés par le maire de Jugazan, ont ainsi été arrêtés en flagrant délit, jeudi, alors qu’ils pillaient l’église de la commune. «Quand on est arrivé, la gouttière était au sol et deux véhicules décampaient», précise une source judiciaire au Figaro. Interceptés par les gendarmes de Libourne un peu plus loin, les malfaiteurs, âgés pour deux d’entre eux de 24 ans et pour l’un de 35 ans, ont été placés en garde à vue.[…]

«Cela fait mal au cœur»

«Il y a de l’émoi. C’est une ligne rouge qui a été franchie», s’indigne Hubert Laporte, le maire de Sainte-Eulalie. L’élu sans étiquette a découvert le larcin en sortant de la messe de commémoration du 8 mai. «L’église, qui est au cœur du village, a du sens pour nous : les mariages et les enterrements y sont célébrés. Ce n’est pas un bâtiment comme les autres», insiste-t-il. Pour le peu de cuivre dérobé, dont il estime la vente à 500 euros sur le marché noir, 10.000 euros de travaux de rénovations sont à prévoir. Non contents de s’approprier le cuivre des gouttières, les voleurs ont tenté de récupérer celui qui entoure les vitraux, dégradant leurs protections au passage. Elles avaient été réparées l’an dernier. «Ce qui fait mal au cœur, c’est que ce vandalisme va entraîner des dépenses supplémentaires alors qu’on a déjà du mal à boucler notre budget pour la restauration du clocher», déplore l’édile. D’autant plus qu’il faut agir au plus vite : sans gouttière, chaque épisode de pluie représente un péril pour les peintures du XVIIIe siècle qui ornent la nef.

Le maire de Carbon-Blanc, lui, a découvert que les gouttières peintes de son église étaient en cuivre quand elles ont disparu. Un brigandage qui ne passe pas. Comme tous les édiles concernés, Patrick Labesse a porté plainte. Le politique écologiste, à la tête d’une majorité de gauche, se constituera aussi partie civile si des suspects sont arrêtés et jugés. «Tout n’est pas permis. Il n’y a plus de limites ni de respect de l’espace et des bâtiments publics», réagit celui qui se sent «démuni» car «on ne peut pas mettre un policier ou gendarme» derrière chacun d’entre eux. Alors que la piste que représentent les trois arrestations de jeudi demeure balbutiante, le parquet de Libourne prévient d’ores et déjà : en collaboration avec le parquet de Bordeaux et les forces de sécurité intérieure, tout sera fait pour arrêter les voleurs de gouttières en cuivre des églises de la Gironde.

Le Figaro


10/05/2023

En Gironde, les voleurs s’attaquent depuis plusieurs semaines… aux gouttières et tuyaux d’écoulement des eaux de pluies des églises qui sont en cuivre. La gendarmerie du département a lancé un appel à la vigilance sur « MaSécurité », indique Sud Ouest . Cette application met notamment à disposition des citoyens des conseils, des numéros utiles et des actualités locales ou thématiques. Les malfaiteurs seraient à la recherche de cuivre dans le but de le revendre.

Les gouttières en cuivre de l’église du Vieux Lugo, XIe siècle, ont disparu de chaque côté de la nef. Depuis quand ? A voir le chemin d’accès défoncé par les engins de chantier de l’A63, on imagine que bien du monde a circulé dans le secteur et que les belles gouttières choisies par les Monuments Historiques ont attiré les convoitises… H.A.

C’est évidemment le cuivre qui est recherché dans ces gouttières anciennes. Le vol de ce métal rouge alimente l’économie souterraine et devient source de profit non négligeable pour qui le propose à la vente.

Il y a quelques semaines, les communes de Saint-Jean-d’Illac, Léognan ou Martignas ont été touchées par ces vols ou tentatives de vol. Puis cela a été le tour de Saint-Médard-d’Eyrans, Isle-Saint-Georges, Carbon-Blanc, Sainte-Eulalie…

Les faits ont été perpétrés parfois de nuit mais surtout en plein jour, à la vue de tous, par des individus repérés, vêtus de chasubles de chantier et se prétendant… embauchés par les mairies.

Sud Ouest

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