Quel beau nom que celui de Joséphine Baker ! Femme libre, féministe, militante des droits civiques, artiste… On peut difficilement rêver mieux pour un collège, qui doit avoir pour mission de transmettre les valeurs de la République.
Ses « concurrentes » pour le nouveau nom du collège de Kerhallet, à Brest (Finistère), n’étaient pas non plus n’importe qui : Marie Curie et Marguerite Yourcenar avaient de solides arguments à faire valoir.
Mais avant même l’annonce des résultats, la polémique avait été lancée par des associations bretonnes et bretonnantes. Sked, Koun Breizh et l’Institut culturel de Bretagne dénonçaient « la débretonnisation rampante de notre territoire au mépris de la langue bretonne », avant de poursuivre : « Si nous sommes tout à fait favorables, bien sûr, à féminiser les noms de collèges, cela ne doit pas se faire au préjudice de la langue bretonne. »
Alors, que faire ? Les rues, les bâtiments, les établissements scolaires ont besoin de noms de femmes car, aujourd’hui, l’équilibre n’y est pas. Et ces associations ont aussi raison de vouloir mettre en lumière (…) des personnalités bretonnes ou des mots bretons.
