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Le Conseil d’État a suspendu vendredi lors d’une procédure en extrême urgence l’arrêté du bourgmestre de Bruxelles interdisant un meeting du Vlaams Belang prévu lundi après-midi place de l’Albertine, à côté de la gare centrale de Bruxelles. Le Vlaams Belang, classé à l’extrême droite, représente près d’un quart des électeurs de Flandres selon les derniers sondages.

La juridiction rappelle que tant la Convention européenne des droits de l’homme que la Constitution garantissent la liberté de manifester, même si les opinions qui y sont exprimées sont jugées offensantes ou dérangeantes pour certaines personnes.

Mercredi, le bourgmestre Philippe Close (PS) avait pris un arrêté interdisant ce rassemblement politique au motif notamment que son déroulement pacifique -notamment en raison d’une contre-manifestation annoncée- ne pouvait être garanti.

Dans son arrêt, le Conseil d’État reconnaît qu’une manifestation peut être interdite pour garantir la sécurité et la tranquillité publique, mais ces restrictions doivent toutefois reposer sur des “motifs solidement étayés”, ce qui n’est pas le cas dans l’arrêté de la ville de Bruxelles, selon la juridiction.

Cette manifestation à Bruxelles est censée être le point final d’une campagne de dix jours menée par le parti d’extrême-droite sous le slogan “Doe ze luisteren” (Obligez-les à écouter). Quelque 2.000 sympathisants y sont attendus. La Ville avait notamment argué que l’Albertine, vraisemblablement occupée par de nombreux touristes en ce lundi férié, était trop petite pour accueillir ce rassemblement. Les autorités communales avaient proposé le parking C sur le plateau du Heysel comme alternative. Dans une brève réaction vendredi soir, Philippe Close a dit vendredi “prendre acte” de la décision, qu’il appliquera.

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