En déclarant la guerre aux fraudeurs, le gouvernement va-t-il se rapprocher du modèle estonien ? Dans le petit pays Balte, la carte d’identité numérique permet de voter, d’accéder aux transports en commun, de déclarer ses revenus et même à récupérer une ordonnance ou accéder à son dossier médical. Sans donner d’échéance, le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gabriel Attal, veut une fusion entre la carte Vitale et la carte d’identité pour lutter contre le « tourisme médical ». Il annonce avoir demandé une mission pour définir les modalités de l’incorporation des données de la carte vitale à la nouvelle carte d’identité « comme c’est le cas en Belgique, au Portugal, en Suède ».
« C’est à la fois une mesure de simplification et une garantie supplémentaire sur l’identité de la personne et les droits associés », estime-t-il, espérant ainsi éviter que des personnes viennent en France et utilisent « la carte Vitale de quelqu’un d’autre pour des soins ». Une fraude estimée à plusieurs millions d’euros par an, selon le ministre.
Les cartes vitales les plus anciennes, émises avant 2007, ne comportent pas de photo, ce qui avait ensuite été corrigé afin de limiter le « prêt » de carte Vitale et les fraudes. On ignore toutefois combien de ces anciennes cartes sont encore en circulation. […]