En juin 2022, ce Marocain de 19 ans avait assommé son beau-père d’un coup de poing devant le centre de justice pénale de Muttenz, après que sa mère a été reconnue coupable de fausse accusation et de tentative de séquestration. L’agression sanglante a eu lieu en présence de journalistes, dont un reporter de 20 minutes. Il était déjà clair à l’époque que s’il était condamné pour cet acte de violence, son séjour en Suisse serait mis en jeu.
Aujourd’hui, le sportif d’arts martiaux a de nouveau des problèmes avec la loi. Selon une enquête de la “bz basel”, il est incarcéré depuis près de huit mois à la prison préventive bâloise de Waaghof.
Le ministère public de Bâle-Ville accuse l’accusé de viols multiples, de contraintes sexuelles multiples, de profanations multiples, d’actes sexuels avec des enfants et de lésions corporelles. Selon l’accusation, en juin 2020, alors qu’il était âgé de 17 ans, il aurait contraint une jeune fille de 15 ans à des actes sexuels alors qu’il s’allongeait sur elle et qu’elle était figée et crispée sur le dos.
Le lieu du crime aurait été le foyer socio-éducatif de l’homme. Ce n’est que lorsqu’un autre jeune a frappé et passé sa tête dans la chambre que l’adolescente de 15 ans, “secouée et effrayée”, aurait réussi à échapper à l’accusé.
Viol dans le foyer
La résidence aurait également été le lieu où il aurait violé l’une de ses victimes avant l’un de ses combats de boxe. En septembre 2020, il aurait poussé sa petite amie de l’époque sur son lit et lui aurait annoncé qu’il voulait désormais avoir des relations sexuelles avec elle. Il ne s’est pas arrêté, même après qu’elle l’a supplié de s’arrêter : “Arrête, arrête”, lui aurait-elle demandé, selon l’accusation. Il a violé la jeune femme. “Ce faisant, il a fait savoir à la jeune fille qui faisait semblant d’être morte qu’il avait bientôt fini”, écrit le parquet.
Ce n’est pas le seul cas où il aurait fait preuve de violence envers sa petite amie. En octobre, après l’avoir violée, il l’aurait plaquée d’une main contre le mur de la cuisine de sa maison et l’aurait étranglée “vigoureusement au cou”, tout en lui donnant des gifles de l’autre main. La raison : son amie voulait aller à une fête, il s’y est opposé.
Le ministère public écrit à propos de la relation qu’il a, au fil du temps, isolé sa petite amie de son environnement et l’a “poussée de plus en plus agressivement à des actes sexuels”, de sorte qu’elle s’est finalement sentie comme une “esclave sexuelle”.
Après les faits, il a dit à la jeune fille de 14 ans d’aller se faire voir.
Selon l’accusation, sa troisième victime était à nouveau une mineure. En août 2022, alors âgé de 18 ans, il aurait fait pression sur sa collègue de quatre ans sa cadette pour qu’elle ait des relations sexuelles avec lui. Elle aussi s’est défendue, tant verbalement que physiquement, ce qui ne l’a pas empêché de la violer. Après l’acte, il lui a demandé si elle était vierge et “a constaté, sans me moindre remords, qu’il l’avait ainsi dépucelée”. Il lui a ensuite demandé d’aller se faire foutre.
Deux jours après les faits, la jeune fille de 14 ans a porté plainte contre le prévenu. Le procès de l’homme aura lieu les 14 et 15 juin. Jusqu’à ce qu’une condamnation définitive soit prononcée, la présomption d’innocence s’applique.