Une solution de dépannage. Bien loin de la route des vacances, de plus en plus de salariés sont désormais contraints de s’installer dans des campings, plutôt que dans des locations classiques, en raison de l’inflation et des coûts du logement. Ce type de logement a l’avantage d’être à la fois moins cher et d’exiger moins de garanties. Près de 100.000 personnes ont fait ce choix, selon une étude de la Fondation Abbé Pierre de 2022.
Depuis 10 mois, Rudy Hodin, 58 ans, vit avec sa fille dans un mobil-home au camping “La Garenne” à Villers-Saint-Paul, dans l’Oise. Le logement, un trois-pièces de 70 m² entièrement équipé, s’avère plutôt confortable. “J‘ai juste eu à déposer mes valises (…) et on a commencé à vivre notre petite vie“, confie-t-il simplement à notre micro.
Résider dans ce type de logement à l’année est inhabituel, mais ce salarié n’a pas eu le choix. Après une séparation avec la mère de sa fille, le quinquagénaire cherche un nouveau logis, mais avec son petit salaire de 750 euros par mois, la tâche s’avère complexe lorsqu’il se présente dans les agences immobilières, où il faut remplir un certain nombre de conditions.
“C’est un garant, une caution… Mais quand vous leur dites que vous êtes à mi-temps, ça bloque pas mal de personnes“, déplore Rudy Hodin. Après avoir essuyé de nombreux refus pour des locations, il tente d’obtenir un logement social, mais le délai est trop long pour le père de famille, puisqu’il est de 2 ans dans le département. […]
