Il y a trois jours, la censure d’une séquence de six secondes dans “The French Connection” de William Freidkin a été rapportée sur Hollywood Elsewhere.
L’essentiel de cette censure était lié au fait que Popeye Doyle, le personnage de flic grinçant joué par Gene Hackman, prononçait le mot commençant par “N”. Cela a été repéré sur la chaîne Criterion qui diffuse le classique de Friedkin de 1971.
Apparemment, les détenteurs des droits sur le film ne sont autres que Disney. Criterion n’a rien à voir avec la censure. On suppose que la séquence a été supprimée par Disney, qui a acheté le propriétaire original du film, la 20th Century Fox, en mars 2019.
La théorie est donc que Disney a probablement censuré la séquence, mais, vous vous en doutez, pour votre propre bien.
Disney s’excuse régulièrement pour ses contenus “problématiques” passés, et a même apposé des étiquettes d’avertissement sur des films plus anciens. Des attractions de parcs à thème ont même été “cancelées”. Rien n’échappe à la maison de la souris.
Si Disney est responsable de la vandalisation d’un classique américain pour “protéger” les adultes d’une insulte raciale dans un film classé R vieux de 50 ans, alors on pourrait supposer qu’ils publieraient une déclaration à ce sujet.
C’est là que le bât blesse. Malgré tout le tumulte que cette affaire a provoqué chez les fans, aucune mention n’en a fait état. Il n’en reste pas moins que Disney possède le film et qu’il peut en faire ce qu’il veut. Est-ce que je crois que des pressions seront exercées sur eux pour qu’ils rétablissent le montage original du film ? Non.
Pourquoi les grands médias qualifieraient-ils de blasphème la suppression du mot commençant par “N”, même s’il s’agit d’un classique américain ?
Des mots bien moins dangereux ont été censurés ces derniers mois dans des livres classiques. Ian Fleming, Roald Dahl, Agatha Christie et Dr. Seuss ont tous été révisés sous le couvert d’un “examen de sensibilité”.
L’époque prude dans laquelle nous vivons tente d’annuler tout ce qui s’est passé dans le passé. Au lieu d’en tirer des leçons et de veiller à ce que les mêmes erreurs ne se reproduisent pas, ils essaient tout simplement d’effacer l’histoire.
Mon conseil est simple : Je vous recommande à tous d’acheter autant de supports physiques que possible (livres, DVD, etc.) avant qu’une purge inévitable des classiques ne devienne la norme.