Les policiers de Plaisir (Yvelines) ont arrêté une bande qui écumait les magasins H&M, Bershka et Zara dans toute l’Ile-de-France. Préjudice estimé : 1 million d’euros.
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Le magasin Zara du centre commercial Mon Grand Plaisir constate le vol en réunion de vêtements, pour un millier d’euros. Et ce n’est pas la première fois. Depuis janvier, une bande écume les lieux. L’enseigne estime que 150 000 euros de marchandises ont disparu.
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Une femme met des vêtements sur des portants. Une autre les met dans un sac bardé d’aluminium pour brouiller les antivols. Une autre se charge de les donner à quelqu’un qui reste dans les allées. Cette dernière leur redonne des sacs vides pour retourner voler. Puis elle va les donner à un homme qui les donne à une autre qui les charge dans une voiture. Ils étaient très bien organisés. De véritables pros !
Un véritable pillage
Contactés, H & M, Bershka et Zara confirment avoir connu une importante perte de marchandise ces derniers mois. Et les magasins de Plaisir ne sont pas les seuls. Il y a aussi ceux de Vélizy 2 et de Belle Epine à Thiais (dép. 94). « En fait, les policiers ont découvert qu’elles se livraient à un véritable pillage. Elles pouvaient écumer le même magasin dans la matinée, puis en changer. Et repartir avec des kilos de vêtements le soir venu », poursuit notre source.
Au regard du rythme de l’équipe, les policiers décident d’arrêter tout le monde avant que les dégâts ne soient plus conséquents. Au total, 28 faits ont été retenus pour la période du 5 février au 19 mai.
Ils vivent des aides sociales
Dans les domiciles, sur le million estimé par les enseignes, seule la moitié des vêtements a été retrouvée. Les 45 m3 emportés par la police représentent donc environ 542 000 euros.
La justice a aussi saisi 65 000 euros en espèces et 67 000 euros sur des comptes épargnes. De belles sommes alors que les voleurs ont officiellement déclaré vivre des prestations sociales.
Que sont devenus les vêtements ?
Lors de leurs auditions, les cinq ont nié les faits. La plupart ont expliqué qu’ils allaient dans les centres commerciaux pour se retrouver, faire des courses ou boire un café. Les espèces retrouvées appartiendraient à de la famille restée en Algérie. L’absence de mouvement sur les comptes bancaires se justifie par du travail au noir. Seul un mis en cause a avancé une explication.
Il aurait accepté de garder les vêtements pour un Roumain dont il ne donne pas le nom. L’hypothèse la plus certaine est qu’une partie des vêtements partait pour être vendue en Algérie. Une autre était écoulée aux puces de Saint-Ouen. La dernière servait directement aux voleuses et à leurs enfants. Les armoires étaient pleines à craquer ! Certaines avaient 30 manteaux, 40 vestes, 50 pantalons…
(Merci à BB)