Le profil du prévenu détonne fortement avec les faits qui lui sont reprochés.
Il est bien loin de l’image que l’on se fait d’un membre des black-blocs. L’homme, âgé d’une cinquantaine d’années, est avocat en droit des affaires, vit dans le premier arrondissement de Lyon et jouit d’une très bonne situation. Ce jeudi, il a pourtant fait son entrée dans le box des prévenus dans le cadre de sa comparution immédiate.
Lui sont reprochés de nombreux faits de dégradations de biens privés à l’occasion de la manifestation contre la réforme des retraites du 6 juin à Lyon. Il est notamment soupçonné par le parquet de s’en être pris, le visage masqué et à l’aide d’un marteau, aux vitrines d’un Monoprix, d’une banque HSBC et d’un abri-bus.
L’avocat, déjà condamné en 2019 pour transport et détention de stupéfiants et conduite sous emprise de stupéfiants, nie fermement toute implication dans la casse occasionnée par la manifestation et a demandé au tribunal un délai pour préparer sa défense. Toutefois, il s’est expliqué sur son implication dans les manifestations contre la réforme des retraites.