09/06/2023
Le Centre Evolutif Lilith est une association lesbienne féministe créée en 1990 à Marseille
Centre Evolutif Lilith Marseille
Le Centre Evolutif Lilith, comme l’indiquent ses statuts officiels, « est une association non mixte, conviviale, culturelle, humaniste et militante ». Son objet est « de permettre aux lesbiennes de se rencontrer lors d’activités variées ; défendre les droits des lesbiennes et des femmes en général ; lutter contre la marchandisation du corps des femmes, toutes les discriminations et en particulier la lesbophobie, tous les intégrismes et tous les fascismes ; ouverte à toutes les femmes nées de sexe biologique féminin ».
En effet, il semble aujourd’hui nécessaire de rappeler que les femmes ont une existence réelle et autonome en dehors d’idées dans la tête des hommes, et qu’elles ont le droit de définir leurs limites ainsi que de choisir les personnes avec lesquelles elles veulent s’organiser politiquement. Les femmes ont le droit de refuser les individus de sexe masculin dans leurs espaces privés, politiques, affectifs, récréatifs, et de se rassembler entre femmes. Cela s’appelle la non-mixité choisie.
Quiconque possède une solide culture féministe militante en dehors d’Instagram et de Twitter sait que les bases de l’analyse féministe universelle reposent sur la reconnaissance de l’exploitation sexuelle et reproductive que les hommes ont menée et mènent encore sur les femmes, aujourd’hui comme hier, par la violence, les violences sexuelles, le contrôle coercitif, les lois, les institutions, les pratiques culturelles, etc., et même chez nous, où la lettre de la loi ne l’emporte toujours pas sur la pratique, et où la loi ne reflète pas suffisamment les besoins des femmes et des filles, où les femmes sont économiquement pénalisées parce qu’elles sont mères, ou les représentations culturelles de la féminité sont le fait d’hommes consommateurs de pornographie, acheteurs de violence sexuelle, etc., ceci n’étant pas une opinion, mais des faits très renseignés : lisez l’Enfer du décor, le rapport du sénat sur la pornographie, lisez le Coût de la virilité de Lucile Peytavin, lisez Femmes invisibles de Caroline Criado-Perez, lisez Le genre du capital de Céline Bessière et Sibylle Gollac, lisez Ventre à louer, ouvrage coordonné par Ana-Luana Stoicea-Deram et Marie-Josèphe Devillers, lisez le dossier Ni un travail ni du sexe, la prostitution est une violence [contre les femmes] du Mouvement du nid.
Lorsque les féministes dénoncent les violences masculines, elles sont accusées de misandrie (la misandrie agace les hommes, la misogynie tue les femmes), c’est-à-dire, accusées de haïr les hommes. Comment osent-elles leur rappeler tout le mal qu’ils font ? Lorsque les femmes dénoncent les religions patriarcales, toutes les religions patriarcales et leurs idéologies misogynes, les hommes les traitent d’islamophobes (insulte inclusive qui comprend manifestement l’ensemble des religions judéo-chrétiennes, doit-on finir par comprendre). Comment osent-elles leur rappeler que leurs idéologies représentent les femmes comme des créatures inférieures, prônent leur asservissement et mettent cet asservissement en œuvre ? Lorsque les femmes dénoncent le proxénétisme des hommes, la violence des putards et l’exploitation sexuelle des femmes vulnérables, les hommes les traitent de putophobes. Comment osent-elles leur rappeler qu’ils violent des femmes qui n’ont aucun désir sexuel pour eux, qui cherchent à pouvoir se nourrir, et qui sont dans cette situation en premier lieu parce qu’elles ont vécu des violences sexuelles infantiles, de l’inceste et autres violences masculines infligées aux filles et aux femmes ? Comment osent-elles leur rappeler qu’ils sont des violeurs ? Lorsque les femmes dénoncent l’exploitation reproductive et la commercialisation d’enfants, il leur est dit… Tiens, que leur dit-on ? Qu’elles sont capitalistophobe ? Restez avec moi, vous l’apprendrez bientôt.
Tous les anathèmes en phobes que je viens de citer, et qui répondent aux combats féministes, ont été jetés à la figure des lesbiennes du Centre Evolutif Lilith de Marseille. Même « raciste » s’y trouvait. Il ne manquait que l’accusation de forniquer avec le diable et l’accusation de pédocriminalité. Non, pardon, cette dernière ne peut constituer une accusation de la part des hommes qui cherchent à diffamer les féministes. L’auto-pédophilie, l’âge-play, les couches-culottes sont des choses qui excitent nombre de ces messieurs rangés sous le parapluie transgenre, bien commode, et qui abrite les proxénètes, les pornographes et autres adeptes de la culture du viol dans cette belle et grande communauté « queer » d’hommes hétérosexuels auto-pédo-zoo-gynéphiles (pas forcément dans cet ordre) qui n’a plus rien à voir avec les combats des personnes homosexuelles.
Mais le plus grand péché qu’ont commis ces lesbiennes, le blasphème impardonnable les vouant à la damnation éternelle par l’iDéité du genre, c’est leur croyance hérétique en la réalité matérielle du sexe. Quelle bande de vieilles bigotes, de penser (et ressentir) que l’attraction sexuelle est une attraction entre corps sexués, que l’orientation sexuelle est une question d’attraction physique, charnelle, de ce que dégage un corps sexué. N’en déplaise aux curés du genre et autres platoniciens décorporalisés (sauf bien sûr lorsqu’il s’agit de s’astiquer la nouille en s’imaginant être des « fâmes ») : les femmes existent réellement et ne sont pas des idées dans la tête des hommes, contrairement aux dieux misogynes et biophobes.
Les adeptes de la religion du genre refusent que les femmes soient une classe de sexe avec des droits politiques qui leur soient propres — et qui, jusqu’à présent, étaient garantis par la loi — tout en sachant parfaitement qu’elles sont une classe de sexe : celle qu’ils aimeraient pénétrer, dans tous les sens du terme. Les paraphilies sont, après tout, des stratégies sexuelles et reproductives. L’être humain est un animal, et ce ne sont pas certains militants trans-scientifiques, qui aiment à comparer l’appareil reproducteur humain à celui des poissons-clowns ou des sèches (les kleptogames par excellence), qui diraient le contraire.
Au CEL, les lesbiennes sont donc d’horribles transphobes. Et parce qu’elles sont abolitionnistes de la prostitution (comme la loi française, bien que sabotée par l’absence de moyens pour l’appliquer) et dénoncent les hommes qui achètent et vendent des femmes, ce sont d’horribles putophobes. Et parce qu’elles dénoncent l’exploitation du corps des femmes et la commercialisation d’enfants à l’œuvre dans la GPA (toujours illégale en France), elles sont… contre les enfants issus de la GPA. Tout à fait. De méchantes femmes contre les petits enfants. Elles les découpent et les font bouillir dans leur chaudron. Vite, reformons l’Inquisition. L’inqueersition.
Noémie Pillas, la coordinatrice du Centre LGBTQIA+ Marseille et co-présidente de Fierté Marseille Organisation aux côtés de Philippe Amidieu, réprimande donc le CEL pour ne pas vouloir aller à l’encontre de la loi française en refusant de soutenir l’exploitation sexuelle et reproductive des femmes au travers du proxénétisme et de la GPA :
« Nous attirons votre attention sur les revendications pour les droits des travailleurs·euses du sexe, des personnes trans et des enfants issus de la GPA. En effet, il est indispensable pour nous que l’ensemble des associations partagent l’ensemble des revendications ou qu’elles acceptent au moins d’y être associées. »
Notez comment le proxénétisme devient « le travail du sexe », les hommes hétérosexuels deviennent « des personnes trans » et l’exploitation des corps des femmes pour la reproduction et la vente d’enfants deviennent les « enfants issus de la GPA ».
La co-présidente de Fierté Marseille Organisation prétend également avoir « pu observer les nombreuses publications ouvertement transphobes de votre page facebook ». Sachant que le simple fait de dire que le sexe existe et que les lesbiennes n’ont pas de pénis est transphobe (peut-être bien que le seul fait que les femmes du CEL respirent est considéré comme transphobe), cette nouvelle diffamation peut-être balayée d’un revers de main. Mais qu’en était-il vraiment ?
Lors de leur conférence WDI du 4 juillet 2021, les femmes du CEL ont expliqué avoir été bouleversées de perdre le soutien des institutions, de voir pratiquement tout le monde leur tourner le dos, d’être traitées d’affreuses transphobes simplement parce qu’elles pensent que l’homosexualité a un sens, que le sexe signifie le sexe, etc., de voir que l’ensemble de la société, les partis politiques de gauche et la totalité des médias français de gauche et modérés (ça n’a pas bien changé) abandonnaient les lesbiennes et les femmes au profit des caprices d’hommes hétérosexuels, d’acheteurs de violences sexuelles et d’exploiteurs de femmes promus au rang de « révolutionnaires » et « progressistes ». Un jour, l’administratrice de la page FB du CEL a vu un article de Valeurs actuelles intitulé « Le délire transgenre ». Moralement et mentalement épuisée de cette situation ubuesque, par consternation et colère contre l’injustice et le préjudice auxquels les femmes lesbiennes et féministes font face, elle a partagé l’article. Puis, elle l’a retiré parce qu’elle sait très bien que Valeurs Actuelles est un média de la droite dure, chrétienne, homophobe, anti-féministe et raciste qui les hait autant que ce que les militants trans les haïssent. Mais cela a suffi : la Queertapo a vu le post et a effectué une capture d’écran. Ce qui est devenu dans leur bouche « des posts transphobes quotidiens » et pire encore. Elles sont accusées « d’embrasser une idéologie raciste, sexiste et xénophobe ». Du pain béni pour ces curetons inquisiteurs des temps modernes.
02/06/2023
Lesbophobie et misogynie à l’organisation de la Pride 2023 de Rennes
« Femmes entre elles », association unisexe de femmes lesbiennes et bisexuelles, a été exclue de la Marche des Fiertés précisément parce qu’il s’agit d’une association de femmes non mixtes.
Femmes entre elles est une association de femmes unisexes basée à Rennes qui propose des activités et des événements pour les femmes homosexuelles et bisexuelles, du covoiturage aux activités ludiques. L’association existe depuis plus de 30 ans et est activement impliquée dans des mouvements de défense des droits civiques tels que les droits des femmes et les droits des homosexuels.
Le 27 mai 2023, Femmes entre elles a reçu un email les informant de leur exclusion de la Marche des Fiertés de Rennes au motif que les statuts de l’association stipulent qu’elle est « ouverte à toutes les femmes nées de sexe féminin qui souhaitent être incluses ». En clair, pour Iskis, le Centre LGBTI+ de Rennes – a l’origine de la Pride 2023 de la ville – la volonté des femmes homosexuelles de se rassembler est inacceptable et nécessite leur exclusion d’un événement principalement dédié à la visibilité de… les personnes homosexuelles.
À titre informatif : Dans sa déclaration du 19 mai 2023, la Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la violence contre les femmes et les filles a utilisé l’expression « les besoins des femmes nées de sexe féminin ».
Qu’est-ce qu’une femme ? Qu’est-ce que l’homosexualité ? Pour le Centre LGTBI+, il y a fort à parier que l’homosexualité est « une préférence génitale transphobe », selon le dogme de la nouvelle religion des sociétés industrielles, qui cherche à imposer un système de croyances métaphysiques à l’ensemble de la population, mais surtout aux femmes, et aux lesbiennes en particulier.
Qu’est-ce que l’inclusivité? Dans le même ordre d’idées, l’inclusion est l’exigence de répondre aux demandes des hommes d’accéder aux espaces des femmes. L’inclusivité est l’affaire des hommes. L’inclusivité est un travesti. Si vous deviez enlever les paillettes du mot, ce que vous trouveriez en dessous, c’est un contrôle coercitif masculin.
L’inclusivité consiste à imposer la présence des hommes aux femmes homosexuelles. Il y a quarante ans, les hommes leur disaient : « Vous n’avez pas encore rencontré le bon » ou, plus crûment, « c’est parce que vous n’avez pas encore pris mon pénis ». Aujourd’hui, ils leur disent : « Mon pénis est un pénis féminin. »
Ce genre de discours et de revendications homophobes, renforcés par la culture du viol et activement encouragés et renforcés par la pornographie (le porno sissy que les hommes autogynophiles affectionnent particulièrement), sont la marque de l’activisme transgenre et ne sont pas partagés par les hommes transidentifiés de la « vieille école » connus sous le nom de « transsexuels », qui ne prétendent pas être des femmes et sont parfaitement conscients de vivre selon les stéréotypes socio-sexuels de leur culture. Les hommes transsexuels n’essaient pas d’imposer leur présence aux femmes homosexuelles, ce qui explique probablement pourquoi ils ont souvent été acceptés dans leurs espaces avant que la nouvelle génération de fondamentalistes du genre ne revendique des privilèges.
Les hommes « transsexuels » transidentifiés ne disent pas qu’ils sont réellement des femmes, mais qu’ils « vivent comme des femmes ». Elles vivent selon le rôle socio-sexuel (patriarcal et misogyne) imposé aux femmes. Cependant, la femme n’est pas un stéréotype misogyne. La femme fait référence à une réalité matérielle. Les femmes existent en dehors de l’esprit des hommes, que ces hommes souffrent de dysphorie sexuelle et aient un fort désir d’être du sexe opposé, ou qu’ils aient découvert une paraphilie compulsive en se masturbant dans les sous-vêtements de leur mère à l’adolescence.
Les transsexuels sont également lésés par ces activistes transgenres, qui soutiennent une idéologie patriarcale classique de stéréotypes sexistes. Ils leur ont même dédié une insulte : « truscum » (« vraie racaille » en référence à la revendication de « vraie transidentité »). Pour les hommes qui ont fait une transition sociale et qui ont subi une chirurgie esthétique radicale (appelée à tort « changement de sexe ») dans l’espoir d’atténuer leurs sentiments de dysphorie sexuelle (vouloir « être » ce qu’ils s’imaginent être du sexe opposé), la transidentité est étroitement associée aux sentiments de dysphorie; Un récit inacceptable pour les activistes transgenres.
A noter également que le Centre LGTBI+ de Rennes utilise dans sa charte (jointe en fin d’article) un terme associé à la promotion de l’exploitation sexuelle des femmes, la « », qui va souvent de pair avec les revendications des hommes d’accès au corps des femmes qui ne le désirent pas. Comme « transphobie », c’est un mot travesti qui déplace et pervertit l’intention initiale. Les lesbiennes et les survivantes de la prostitution ne « haïssent pas les femmes prostituées », elles dénoncent le proxénétisme des hommes qui les vendent et des hommes qui les achètent (euphémisme « clientes de la prostitution » signifiant « violeurs »).
La France dispose d’une loi abolitionniste pour aider les femmes victimes de la traite des êtres humains et les femmes vulnérables sous l’emprise d’un partenaire proxénète à quitter la prostitution. Mais les ressources financières et matérielles allouées à ce programme sont tellement ridicules qu’elles posent la question du sabotage institutionnel. L’insulte « » vise à cacher la réalité dénoncée par les féministes abolitionnistes et à construire des poupées de paille contre lesquelles il devient légitime d’utiliser la violence. Tout comme le terme « transphobe » s’applique aux lesbiennes qui veulent être ensemble, légitimant ainsi la violence à leur encontre.
L’annulation de Femmes entre elles fait suite au vandalisme par des activistes transgenres du pub LGBT « La Part des Anges », un pub inclusif tenu par une lesbienne qui a eu l’audace de vendre le livre « Quand les filles deviennent des garçons » de Marie-Jo Bonnet, militante historique du MLF français, également lesbienne, historien et auteur de plusieurs livres. Cela a déplu aux extrémistes de genre.
Ci-dessus, le courriel envoyé par le Centre LGBTI+ à Femmes entre elles et qui m’a été transmis. Les raisons invoquées sont les statuts de l’association, qui stipulent qu’il s’agit d’une association non mixte (« toute femme née femme » n’ayons pas peur des pléonasmes de nos jours) et prétendument « des remarques faites à des bénévoles au village de la Marche des Fiertés l’année dernière ». Ne pourraient-ils pas être plus vagues ? En d’autres termes, une accusation non fondée, et non un élément concret comme l’exige la Charte (annexée à l’article) pour justifier le refus d’un partenariat. Quelles allégations? Un mystère. Femmes entre elles ne le saura jamais. Peut-être que l’un d’eux a eu le malheur de dire: « Ma petite-fille aime Harry Potter », ce qui, à travers le prisme du transactivisme, est devenu: « Elle a dit que les personnes trans devraient être exterminées ».
Qu’est-ce qu’une femme? Qu’est-ce que l’homosexualité ? Pour le Centre LGTBI+, il y a fort à parier que l’homosexualité est « une préférence génitale transphobe », selon le dogme de la nouvelle religion des sociétés industrielles, qui cherche à imposer un système de croyances métaphysiques à l’ensemble de la population, mais surtout aux femmes, et aux lesbiennes en particulier.
Qu’est-ce que l’inclusivité? Dans le même ordre d’idées, l’inclusion est l’exigence de répondre aux demandes des hommes d’accéder aux espaces des femmes. L’inclusivité est l’affaire des hommes. L’inclusivité est un travesti. Si vous deviez enlever les paillettes du mot, ce que vous trouveriez en dessous, c’est un contrôle coercitif masculin.
L’inclusivité consiste à imposer la présence des hommes aux femmes homosexuelles. Il y a quarante ans, les hommes leur disaient : « Vous n’avez pas encore rencontré le bon » ou, plus crûment, « c’est parce que vous n’avez pas encore pris mon pénis ». Aujourd’hui, ils leur disent : « Mon pénis est un pénis féminin. »
Ce genre de discours et de revendications homophobes, renforcés par la culture du viol et activement encouragés et renforcés par la pornographie (le porno sissy que les hommes autogynophiles affectionnent particulièrement), sont la marque de l’activisme transgenre et ne sont pas partagés par les hommes transidentifiés de la « vieille école » connus sous le nom de « transsexuels », qui ne prétendent pas être des femmes et sont parfaitement conscients de vivre selon les stéréotypes socio-sexuels de leur culture. Les hommes transsexuels n’essaient pas d’imposer leur présence aux femmes homosexuelles, ce qui explique probablement pourquoi ils ont souvent été acceptés dans leurs espaces avant que la nouvelle génération de fondamentalistes du genre ne revendique des privilèges.
Les hommes « transsexuels » transidentifiés ne disent pas qu’ils sont réellement des femmes, mais qu’ils « vivent comme des femmes ». Elles vivent selon le rôle socio-sexuel (patriarcal et misogyne) imposé aux femmes. Cependant, la femme n’est pas un stéréotype misogyne. La femme fait référence à une réalité matérielle. Les femmes existent en dehors de l’esprit des hommes, que ces hommes souffrent de dysphorie sexuelle et aient un fort désir d’être du sexe opposé, ou qu’ils aient découvert une paraphilie compulsive en se masturbant dans les sous-vêtements de leur mère à l’adolescence.
Les transsexuels sont également lésés par ces activistes transgenres, qui soutiennent une idéologie patriarcale classique de stéréotypes sexistes. Ils leur ont même dédié une insulte : « truscum » (« vraie racaille » en référence à la revendication de « vraie transidentité »). Pour les hommes qui ont fait une transition sociale et qui ont subi une chirurgie esthétique radicale (appelée à tort « changement de sexe ») dans l’espoir d’atténuer leurs sentiments de dysphorie sexuelle (vouloir « être » ce qu’ils s’imaginent être du sexe opposé), la transidentité est étroitement associée aux sentiments de dysphorie; Un récit inacceptable pour les activistes transgenres.
A noter également que le Centre LGTBI+ de Rennes utilise dans sa charte (jointe en fin d’article) un terme associé à la promotion de l’exploitation sexuelle des femmes, la « », qui va souvent de pair avec les revendications des hommes d’accès au corps des femmes qui ne le désirent pas. Comme « transphobie », c’est un mot travesti qui déplace et pervertit l’intention initiale. Les lesbiennes et les survivantes de la prostitution ne « haïssent pas les femmes prostituées », elles dénoncent le proxénétisme des hommes qui les vendent et des hommes qui les achètent (euphémisme « clientes de la prostitution » signifiant « violeurs »).
La France dispose d’une loi abolitionniste pour aider les femmes victimes de la traite des êtres humains et les femmes vulnérables sous l’emprise d’un partenaire proxénète à quitter la prostitution. Mais les ressources financières et matérielles allouées à ce programme sont tellement ridicules qu’elles posent la question du sabotage institutionnel. L’insulte « » vise à cacher la réalité dénoncée par les féministes abolitionnistes et à construire des poupées de paille contre lesquelles il devient légitime d’utiliser la violence. Tout comme le terme « transphobe » s’applique aux lesbiennes qui veulent être ensemble, légitimant ainsi la violence à leur encontre.
L’annulation de Femmes entre elles fait suite au vandalisme par des activistes transgenres du pub LGBT « La Part des Anges », un pub inclusif tenu par une lesbienne qui a eu l’audace de vendre le livre « Quand les filles deviennent des garçons » de Marie-Jo Bonnet, militante historique du MLF français, également lesbienne, historien et auteur de plusieurs livres. Cela a déplu aux extrémistes de genre. Par conséquent, ils ont décidé de faire de la vie de la propriétaire un enfer en la soumettant au traitement habituel des apostats idéologiques de genre: harcèlement, diffamation, vandalisme de son établissement, divulgation de son adresse personnelle et menaces de mort.
Ce n’est pas seulement une guerre culturelle entre les générations LGBT. C’est la même guerre qui a été menée contre les femmes dans les sociétés patriarcales depuis l’âge du bronze. Il s’agit d’hommes habitués au privilège de nommer la réalité, élevés avec le pouvoir de se définir eux-mêmes et le pouvoir corrélatif de définir ce que les femmes devraient être. C’est un conflit né du droit des hommes de refuser aux femmes de s’autodéfinir, de s’autodéterminer et de choisir les personnes avec lesquelles elles veulent s’organiser politiquement ; refuser de laisser les femmes délimiter les contours de leur mouvement politique; refuser que les femmes excluent les hommes de leurs espaces privés, politiques, affectifs et intellectuels; et de refuser de laisser les femmes se rassembler et se rendre compte qu’elles ont une existence autonome indépendante des idées et des fantasmes dans la tête des hommes.
C’est une dynamique patriarcale classique : le transactivisme n’est rien de plus qu’un mouvement camouflé pour que le privilège sexuel des hommes ait accès au corps des femmes.
En d’autres termes, c’est un mouvement pour les droits sexuels des hommes.
Femmes entre elles ont commis un « crime de haine » contre les hommes en les excluant de leur minuscule espace sûr, de sorte que les hommes (et leurs servantes dévouées) les punissent en les bannissant d’un événement grand public autrefois destiné aux homosexuels et approprié par des hommes hétérosexuels.
Charte éthique de la Pride Rennes 2023 :