Benoît Hamon, ancien ministre et directeur de l’ONG Singa, spécialisée dans l’intégration des personnes réfugiées et migrantes par l’entrepreneuriat, appelle ce lundi sur franceinfo à “la responsabilité des dirigeants politiques est de ne pas exploiter la peur et l’émotion suscitée par cet événement (…) pour en tirer les conséquences sur les politiques d’asile en général en Europe” après l’attaque au couteau à Annecy.
Selon l’ancien ministre socialiste de l’Éducation nationale, “demain la migration ne sera pas le problème, mais peut-être la solution” pour préserver “ces modes de vie auxquels nous sommes attachés“, des modes de vie que sont “une certaine idée de l’État de droit, la démocratie, l’égalité femmes-hommes, mais aussi d’un haut niveau de protection sociale ou de service public“. Benoît Hamon rappelle qu'”aujourd’hui il y a des territoires en Europe et en France où il n’y a plus de médecins. Il y a des territoires où les classes ferment, où il n’y a plus de service public“.
“Observons quand même que 7,7 % de la population en France est étrangère. Sur tous les créateurs d’entreprise, 15 % sont des étrangers.” “Il y a donc une surreprésentation des étrangers dans la création d’entreprise, ce qui montre leur contribution au bien commun et à la richesse économique” […]