Depuis 2018, Anthony Owosekun organise les camps de vacances en plein air avec la plupart du temps des bénévoles. Dans un groupe protégé, composé exclusivement d’autres jeunes noirs et de membres noirs de l’équipe, les enfants doivent découvrir leur environnement d’une nouvelle manière et s’enthousiasmer pour la conservation de la nature. Celle-ci vise à différencier les sorties du quotidien des jeunes noirs, trop souvent marqué par la stigmatisation.
Dans une interview avec le “Spiegel”, Owosekun a récemment présenté le concept. Il a parlé des expériences négatives que les enfants noirs en Allemagne doivent souvent faire et a souligné l’importance des espaces protégés. Sur Twitter, entre autres, le magazine d’information a raccourci de manière trompeuse le message à l’effet que les Blancs devraient « rester à l’écart autant que possible ».
Les internautes font la comparaison avec le Ku Klux Klan
Une vague d’indignation éclate alors sur les réseaux sociaux : les internautes parlent de « camps raciaux », de « ségrégation », comparant le club au Ku Klux Klan raciste. L’ancien patron de Bild, Julian Reichelt, a écrit: “Les camps de vacances par couleur de peau, et les médias en parlent comme si c’était parfaitement normal. Folie.”
Owosekun rapporte que l’organisation a été inondée de messages haineux et de menaces parfois très explicites sur toutes les chaînes quelques heures seulement après la publication.
“Les réactions négatives et les commentaires haineux ont montré à quel point il est important d’avoir des espaces sûrs pour les enfants noirs”, déclare Owosekun. “Ce sont en partie les mêmes réactions que les parents d’enfants noirs ressentent lorsqu’ils sont avec leurs enfants ou même en tant que personnes noires dans la nature.”
Il lui est donc apparu assez rapidement que les messages haineux représentaient une menace élevée, dit Owosekun. Jusqu’à présent, il n’y a jamais eu d’incidents concrets dans les camps de vacances de l’Empoca.
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