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Quatre ans après les faits, l’avocate générale a requis de très lourdes peines d’emprisonnement à l’égard des sept hommes à qui sont reprochés de graves faits de violence en réunion et des injures raciales.

Agés de 25 à 35 ans aujourd’hui, les sept compères semblent bien insérés socialement, sont majoritairement en couple, ont des emplois stables et soutiennent s’être éloignés des groupuscules radicaux qu’ils, pour certains, fréquentaient naguère..

L’avocat lyonnais Alain Jakubowicz lui-même, président de la LICRA de 2010 à 2017, fit une courte mais remarquée apparition dans la salle d’audience.

Une des plaidoiries a particulièrement retenu l’attention du tribunal et de l’audience : celle de Bertrand Sayn, véritable ténor du barreau lyonnais, qui s’est illustré avec un discours très éloquent sur le danger que représente l’extrême-droite en France.

Procès de droit ou procès politique ?

Les réquisitions de la procureure se sont faites dans la même veine. “Le rôle du procureur n’est pas de se positionner sur les points de vue idéologiques mais ce dont il est question aujourd’hui, ce n’est pas d’une idéologie ou de principes lambdas”, a commencé la magistrate.

Pour ces “artisans de la fracture sociale” (sic), les peines requises sont exemplaires. Pour cinq d’entre eux, accusés de faits de violences, sont préconisés cinq ans d’emprisonnement avec entre 24 et 36 mois de sursis probatoire.

Autrement dit, les cinq prévenus concernés passeraient entre deux et trois ans en détention, sans possibilité d’aménagement. Des réquisitions qui ont surpris les professionnels du droit, des deux côtés de la salle, en raison de la situation personnelle des prévenus et de leur casier judiciaire. En effet, ces derniers sont pour la plupart vierges ou fournis de quelques mentions relativement légères.

Lors d’une brève suspension d’audience, Maître Just, avocate d’une des parties civiles, nous a fait part de son contentement. “Les réquisitions sont très satisfaisantes et vont même au-delà de mes attentes, parce qu’ils (les prévenus, ndlr) sont tous insérés, on est quatre ans après les faits…”, liste l’avocate. “ça redonne aux activistes d’extrême-droite leur statut de délinquants qui sont beaucoup moins poursuivis que les militants d’extrême-gauche”, s’est enfin réjouie l’avocate, à titre personnel.

Lyon Mag

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