Boucliers anti-émeutes, gaz lacrymogène et matraques furent employés par les policiers afin de rétablir l’ordre dans le CRA n°2, dans la soirée du samedi 8 juin.
Plusieurs épisodes de violences ont été à déplorer, à la fois à l’intérieur du centre et dans la cour extérieure de l’établissement. En conséquence, six policiers furent blessés, résultant en des incapacités totales de travail comprises entre cinq et sept jours pour les fonctionnaires de police. L’ordre dans le centre n’aura été rétabli qu’aux alentours de 21h.
Leur avocat, quant à lui, a dénoncé l’insalubrité du CRA et les conditions de rétention s’apparentant à de l’emprisonnement pour expliquer la révolte des retenus.
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Selon lui, le centre de rétention n’aurait rien à envier à l’insalubrité et aux conditions de traitement des centres pénitentiaires. Il a notamment dénoncé une “situation indigne avec un médecin qui a démissionné en décembre car il ne pouvait plus exercer son rôle” et un “état de tension important” dans le centre. Parmi les causes de la révolte selon lui, les “personnes musulmanes ne reçoivent pas de repas halal”. L’établissement avait déjà fait les gros titres de l’actualité lyonnaise au mois d’avril dernier, alors que la Bâtonnière de Lyon Marie-Josèphe Laurent, le sénateur EELV du Rhône Thomas Dossus et la députée de la 3e circonscription du Rhône Marie-Charlotte Garin, en visite dans le centre, dénonçaient conjointement des conditions de rétention “pire que la prison”.