Deux hommes de 21 et 17 ans, dont l’un est un brillant étudiant en droit, ont été mis en examen le 5 mars et le 16 juin, soupçonnés d’avoir planifié un projet d’action violente. Selon l’enquête de la DGSI, diverses cibles auraient été envisagées.
[…]Malgré la perte d’influence de l’organisation terroriste au Moyen-Orient et l’affaiblissement de sa propagande, ces deux Français de 17 et 21 ans, originaires des Alpes-Maritimes et de la Seine-Saint-Denis, auraient envisagé une attaque à l’arme blanche contre diverses cibles : civils, personnalités qualifiées d’opposants à l’islam ou des églises.
[…]Prénommé A.N., ce mineur, partisan d’un islam radical et isolé socialement, confierait à ses interlocuteurs virtuels qu’il mûrit l’envie de lancer un attentat aveugle au couteau, « contre n’importe qui ».
Lors de son interpellation à son domicile début mars, les policiers saisissent à son domicile des armes blanches ainsi qu’un écusson portant les attributs de l’organisation État islamique (EI). Ils découvrent également qu’A.N. est en contact, sur la djihadosphère, avec de nombreux adolescents radicalisés comme lui à travers toute l’Europe : Grande-Bretagne, Belgique, Suisse… Tous ces sympathisants de la cause djihadiste ont un point commun : ils sont jeunes, voire très jeunes, n’ont peu ou aucun contact avec des djihadistes sur la zone irako-syrienne et sont très actifs en ligne. Plusieurs d’entre eux ont d’ailleurs été interpellés dans leurs pays respectifs grâce à une transmission d’informations entre services de renseignements.
[…]Dans ses écrits, Samy O.-M. nourrit une obsession sur la « nécessité d’aller frapper » ceux qu’il considère comme hostiles à sa religion dévoyée. Plus inquiétant encore, les enquêteurs ont retrouvé à son domicile le plan manuscrit d’une église à Paris. L’édifice religieux n’a pas encore été identifié à ce stade. Mais ce document laisse penser que les symboles du catholicisme étaient aussi visés.
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