Photo : Mantes-la-Jolie. La présence de vendeurs à la sauvette à deux pas du marché est mal acceptée par les habitants. Mais d’autres pestent contre le comportement de certains de ces jeunes hommes.
La cohabitation est devenue difficile ces derniers mois au Val-Fourré, où ont éclaté des bagarres visant des exilés. Associations et riverains s’en inquiètent, tandis que l’antenne locale de la Ligue des droits de l’homme condamne toute stigmatisation.
[…]En débarquant en banlieue, ces jeunes hommes ont bousculé un équilibre précaire, marqué par une forte identification à ces grands ensembles qui sont aussi de gros villages. Quelques vols ont d’abord crispé les relations. Et, surtout, des attitudes parfois déplacées avec des femmes ont précipité les tensions. « Ils se comportent mal. Ils sifflent ou alpaguent des mamans dans la rue, dit un autre. La dernière fois, une fille du quartier s’est plainte d’avoir été suivie par un mec qui l’a harcelée. Les gars lui sont tombés dessus et l’ont tabassé. Il ne reviendra pas. »
Étrangement, la question de la gent féminine est également très présente… chez les migrants. « Des copains se sont fait arnaquer par des femmes qui leur avaient promis le mariage. Ils avaient apporté de l’argent, fait des travaux dans l’appartement avant de se faire jeter », assure Illies. Saïd, lui, devait se marier avec une femme d’origine maghrébine : « Sa famille ne voulait pas de moi et ça a été tendu avec ses frères et son père. C’est comme du racisme. Pourtant, qu’est-ce qu’ils font de mieux que nous ? »
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