21/06/2023
(…)
Pendant ce temps, leur victime enchaîne les examens médicaux et les auditions. « J’ai cru que j’allais mourir, a-t-elle expliqué. J’ai eu très peur. Je suis restée calme pour ne pas les énerver. Ce qu’ils m’ont fait est ignoble. » Son mari est très remonté. Il s’en veut d’avoir été absent cette nuit-là. « Depuis, je vois mon épouse qui ne s’en remet pas. Notre vie est un enfer. On ne peut plus habiter chez nous. Je ne peux plus la laisser seule, elle a peur tout le temps, elle a des douleurs. Voilà ce qu’ils ont réussi à faire. Ils ont pourri notre vie, notre avenir. C’est ma colère qui me tient debout. Ça, des hommes ? Un animal ne ferait pas ça. »
Leurs deux fils ont également témoigné du bouleversement que cet évènement a provoqué dans leurs vies. « C’est la dégringolade, on ne s’en remet jamais. Ma mère m’a dit, en larmes, qu’ils auraient mieux fait de la tuer. Il y a un avant et un après. Les conséquences sont énormes pour tout le monde. En deux ans, elle a pris quinze ans », lâche l’aîné. Le procès doit se terminer ce mercredi.
(…)
20/06/23
Vingt euros, une tablette, une montre, un téléphone… un butin bien dérisoire, si les cambrioleurs s’étaient arrêtés là. Mais cette nuit du 20 au 21 mai 2021 à Palaiseau (Essonne), deux jeunes hommes, âgés de 21 et 19 ans, ont commis des faits bien pires en s’en prenant à la propriétaire du pavillon dans lequel ils s’étaient introduits. La victime, alors de âgée de 69 ans, a subi un viol commis par le plus âgé des deux, et une tentative de viol par le plus jeune. Ses deux agresseurs présumés avaient été rapidement interpellés. Ils comparaissent depuis ce lundi devant la cour criminelle départementale de l’Essonne. Ils encourent vingt ans de prison.
(…) Les deux accusés ont mis en avant leurs prises de drogues, ecstasy, cannabis, cocaïne, alcool, médicaments, comme une excuse à leurs agissements. « Il s’est déresponsabilisé en invoquant la prise de Rivotril (un médicament détourné en drogue très prisé des mineurs isolés), lance une policière en évoquant l’audition du violeur présumé, Khaled M. Il s’intéressait plus à son sort judiciaire qu’à ce qu’il avait fait subir à la victime. »
Idem pour Abdelkader B., qui se cache lui aussi derrière la prise de Rivotril et autres substances. « À aucun moment il n’a eu d’état d’âme, aucune empathie. Ni regret, ni excuse, ça m’a choquée », se souvient cette enquêtrice qui l’a interrogé.
(…) Les deux accusés, qui se disent cousins, avaient quitté l’Algérie et étaient arrivés en France, après être passés par l’Espagne, en septembre 2020. Ils étaient partis sans prendre leurs papiers et n’avaient effectué aucune démarche pour être régularisés. L’un avait fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) après avoir été condamné pour un vol et des violences. L’autre s’est vu signaler son OQTF en garde à vue.
30/05/2021
D’après les informations du Figaro, les hommes sont de jeunes Algériens âgés de 19 à 21 ans et arrivés sur le territoire en situation irrégulière après être passés par l’Espagne. Celui qui est suspecté du viol serait d’ailleurs visé par une obligation de quitter le territoire. Ils ont depuis été placés en détention provisoire dans deux prisons différentes.
29/05/2021
Ils étaient venus pour la cambrioler, un des deux suspects l’a aussi violée. Dans la nuit du 20 au 21 mai, une femme de 69 ans a été abusée sexuellement par un des hommes entrés par effraction dans son domicile de Palaiseau. Des traces de sang retrouvées sur place, associées aux images de vidéosurveillance du réseau RATP et à la perspicacité d’une fonctionnaire hors service ont permis aux enquêteurs de la sûreté départementale de l’Essonne de remonter jusqu’aux suspects.
« Ils ont été interpellés le 24 mai dans une gare parisienne après avoir été reconnus par une fonctionnaire hors service, précise une source proche de l’enquête. Ils ont ensuite été remis à la sûreté départementale. »
[…]Les premières investigations ont permis de mettre un visage sur les deux agresseurs, par l’intermédiaire des vidéosurveillances de la gare. « Sur les images, le violeur présumé présentait une importante plaie à la main gauche et ne semblait pas s’être rendu compte de sa blessure », ajoute cette source. La technologie a ensuite aidé les enquêteurs. Le logiciel de reconnaissance faciale du fichier de traitement des antécédents judiciaires (TAJ) a en effet permis d’obtenir une possible identité du mis en cause blessé à la main. Après vérifications, il s’agissait bien de cet homme, un ressortissant algérien de 21 ans, déjà connu des services de police
La suite des recherches a amené l’identification de son complice, puisqu’ils étaient ensemble lors de faits précédents. Âgé de 19 ans, ce dernier est lui aussi un ressortissant algérien. Les deux hommes étaient en situation irrégulière sur le territoire depuis plusieurs mois. Un mandat de recherche a été émis par le parquet et diffusé dans les services de police.
Ils ont tous les deux été placés en détention provisoire, dans deux établissements différents, et ont été mis en examen pour vol avec effraction, viol et tentative de viol.
[…]Actu17 / Le Parisien