L’affaire, révélée par nos confrères de Via Stella, démarre le 12 juin dernier lorsque 85 lycéens issus des académies de Corse, des Alpes-Maritimes et des Bouches-du-Rhône, arrivent dans ce camping de Balagne. Leur séjour s’inscrit dans un cadre précis : le service national universel (SNU). Mis en place en 2019 pour succéder indirectement au service militaire, ce stage a pour objectif de créer des liens et de développer la culture de l’engagement chez les jeunes.
“Les gendarmes ont dû intervenir quasiment tous les jours”
Ces élèves de seconde en conserveront sans doute un souvenir impérissable, tant ce séjour de cohésion a pris un tour pour le moins inhabituel. Agressions verbales et physiques à l’encontre de participants et d’encadrants, vols dans les tentes, menaces de mort… “C’était violent, raconte une participante. Il n’y a eu aucun respect des règles de la part de certains stagiaires qui ont multiplié les incidents, et faisaient même circuler de la drogue dans le camp. Les gendarmes ont dû intervenir quasiment tous les jours en raison des tensions.”
Face au climat tendu, plusieurs jeunes ont préféré quitter le stage pour rejoindre leur famille. Selon nos informations, une plainte a été déposée par les parents d’un élève pour “coups et blessures”, à la suite d’une altercation. Sollicité par Corse-Matin, Bruno Benazech, le directeur académique de Haute-Corse, confirme qu’un groupe de jeunes de l’académie d’Aix-Marseille a fait preuve de comportements “totalement inadaptés et inacceptables.”
“Cela a commencé par un refus des activités et du cadre collectif du stage, explique-t-il. Les incidents sont ensuite montés en intensité et ont pris la forme d’insultes, de menaces et de bousculades envers les autres jeunes et l’encadrement.” Selon le directeur académique, plusieurs rappels à l’ordre ont eu lieu dans un premier temps et des sanctions disciplinaires ont été prises envers trois stagiaires, deux adolescents et une jeune femme, présentés comme les “fauteurs de troubles.”
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