Depuis mercredi, ce trentenaire comparaissait devant la cour criminelle de L’Isère pour le viol d’une septuagénaire en juin 2020 à la Bastille et l’agression d’une jeune femme moins de deux mois plus tard à Besançon. Il a été condamné, ce vendredi à 15 années de réclusion criminelle.
[…]« Tous les matins, je montais tôt à la Bastille, surtout en été », a-t-elle expliqué, entamant son témoignage, les bras croisés sur le ventre. « J’étais presque arrivée sur le chemin principal lorsque j’ai vu cet homme posté qui semblait attendre, comme s’il guettait une proie. J’ai pensé qu’il allait me demander un renseignement, mais lorsque je me suis approchée, il a sorti un couteau et m’a attrapée par le bras. Nous avons redescendu une partie du chemin. Je lui ai dit, j’ai 80 ans, quelqu’un m’attend. Mais il m’a entraînée et m’a poussée pour traverser des broussailles et entrer dans une petite clairière. “J’en n’ai rien à foutre de la police et de la religion” m’a-t-il dit, et puis il m’a poussée très brutalement au sol », a confié la octogénaire.
« Il était face à moi avec son couteau, un grand couteau. J’ai cru que j’allais vraiment mourir, qu’il allait me poignarder. Il a commencé à me dévêtir, j’étais en tenue de sport, il m’a touché la poitrine et je pense avoir perdu connaissance, je ne sais pas ce qu’il s’est passé. Lorsque j’ai repris conscience, j’étais à genoux devant lui. Il avait planté son couteau au sol et éloigné mes vêtements. Il m’a imposé une fellation », a ajouté la victime. « Puis je suis partie très vite, j’avais tellement peur, je ne me suis pas retournée. J’étais très choquée », a-t-elle confié. Un homme qui se promenait avec ses filles l’avait alors prise en charge et appelé la police.
En plusieurs endroits du corps de la octogénaire, des traces de sperme seront relevées, révélant une agression terrible.
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