Des manifestants ont dénoncé la présence d’immigrants illégaux le 25 juin à Sfax, deuxième ville et centre économique de Tunisie. Sfax est le principal point de départ vers l’Italie des migrants clandestins subsahariens.
Les protestataires se sont rassemblés devant la préfecture de la ville à l’appel d’un mouvement local, «Sayeb trottoir», a constaté un correspondant de l’AFP. Le président de ce mouvement, Zied Mallouli, considère la présence des migrants clandestins comme «une menace contre la sûreté des habitants de Sfax».
Les appels contre la présence des migrants clandestins en Tunisie se sont multipliés après un discours le 21 février du président Kais Saied pourfendant l’immigration clandestine et la présentant comme une menace démographique pour son pays. […]
Plusieurs manifestants ont témoigné à la radio régionale, Radio Thyna, faisant part de leur protestation contre la présence des migrants clandestins à Sfax et de “leur rejet catégorique du principe de l’implantation des Subsahariens en Tunisie”.
Les manifestants ont indiqué que leur mouvement ne revêt aucune connotation raciste, mais qu’ils protestent contre la prolifération de plusieurs maladies contagieuses, comme le Sida, la tuberculose, le paludisme… Mais aussi la hausse de la criminalité et la dégradation de la situation économique dans la région.
Rappelons que le porte-parole de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’Artisanat (Utica) à Sfax, Slim Marrakchi, s’est exprimé, mardi 20 juin 2023, au sujet du flux migratoire dans la région. Intervenant dans la Matinale de Shems FM, il a indiqué au micro d’Amine Bouneoues que le nombre de migrants Subsahariens avait connu une augmentation considérable à Sfax ; de quelques centaines à des dizaines de milliers.
Il a avancé que ces migrants s’étaient installés à Sfax et résidaient actuellement en permanence dans cette ville qui n’est qu’un lieu de transit. Il a condamné les conditions de vie des migrants assurant que ceux-ci vivaient dans des lieux abandonnés.
Merci à moi