Ils se sont accrochés à leur stratégie de défense. Depuis leurs interpellations, il y a presque deux ans, jusqu’à leur procès qui s’est achevé ce mercredi au tribunal correctionnel de Nanterre, Adama D., Yanis K., Mohamed S. et Thibault W. ont toujours nié leur participation au violent home-jacking survenu le 8 juillet 2021, au domicile de l’animateur de télé et de radio Guillaume Pley, à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine).
Des dénégations fermes et répétées, qui n’ont pas empêché les magistrats de la 18e chambre de les condamner à des peines allant de cinq à dix ans de prison. Comme le procureur, le tribunal a estimé que la version des quatre hommes ne tenait pas la route.
[…]Ces dix minutes au cours desquelles ses agresseurs l’ont fait mettre à genoux devant son bébé, une arme braquée sur sa tête […]
« On a tout simplement eu le sentiment d’être face à un mur », a résumé le procureur, ce mercredi matin, agacé par « l’hypocrisie crasse » des quatre hommes. « J’attendais qu’ils s’expliquent, qu’ils fassent preuve d’humanité face à la gravité de ces faits d’une extrême violence. Mais rien. Pourtant, ce mur est un mur de sable qui ne résiste pas à l’examen minutieux des faits et à l’enquête de grande qualité réalisée par les hommes de la police judiciaire. Le prix à payer doit être fort. »