Après la publication du rapport du Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), portant notamment sur le CRA de Metz, rencontre avec Pierre Bordereau, directeur zonal de la Police aux frontières (Paf) à Metz.
[…]« Loin de nos standards occidentaux »
« Nous avons, souvent, tendance à transposer nos standards mais nous sommes à des années-lumière de certaines populations. Pour éviter la reconduite, certains sont prêts à commettre des actes d’automutilationsen avalant des piles au lithium ou des morceaux de métal ou à mutiler des enfants dans l’avion ! Les codes ne sont pas les mêmes que les nôtres ! Des policiers sont obligés de surveiller que les enfants prennent leur repas car certaines mères sont prêtes à manger la ration de leurs enfants qui ont des menus adaptés. »
« Le Centre de rétention est l’antichambre de la maison d’arrêt»
« La totalité des hommes accueillis au CRA de Metz sont auteurs de troubles à l’ordre public, les deux tiers sortent de prison. Les autres ont des antécédents judiciaires et ont été placés ici en raison des risques générés par leur présence sur la voie publique. Ce n’est plus tout le même profil de retenus », indique le directeur zonal de la Police aux frontières (Paf) à Metz. « Concernant les femmes, ce sont 75 % d’entre elles qui ont créé des troubles à l’ordre public. Les CRA sont devenus des antichambres de maison d’arrêt avec des individus très violents qui auront, ici, le même comportement qu’en prison. »
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