Pour avoir participé à des attroupements, incendié des poubelles ou visé des policiers avec des tirs de mortiers, plusieurs émeutiers ont été lourdement condamnés, ce vendredi après-midi. S’ils reconnaissent leur présence lors des émeutes, aucun n’a évoqué, ni le jeune Nahel, ni revendiqué de fort ressentiment envers la police.
Ils sont les visages, souvent juvéniles, du désordre. Ce vendredi, une vingtaine d’individus ont été jugés en comparution immédiate au tribunal de Nanterre, pour leur participation, plus ou moins active, aux violences qui ont émaillé les deux dernières nuits dans le département des Hauts-de-Seine, à la suite de la mort du jeune Nahel. Signe du contexte extraordinaire : les bancs de la salle d’audience, envahis, par quelques rares soutiens des prévenus et des mamans éplorées, mais surtout par la presse, curieuse de connaître le profil de ces émeutiers.
Premier à se présenter dans le box : Yamadou C., 22 ans, interpellé dans la nuit de mercredi à jeudi, à Villeneuve-la-Garenne où la mairie a été prise d’assaut et en partie ravagée par une cinquantaine d’individus. Vers minuit, le jeune homme, inconnu de la justice, a été vu se séparer du groupe et tirer des mortiers d’artifice en direction des forces de l’ordre. Un geste sanctionné de 4 mois de prison ferme avec, comme pour les autres condamnés, un mandat de dépôt à l’issue de l’audience.
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