Cela commence par une grosse « patate » dans la tête de Kirikou. Pourtant réputé pour sa vaillance, le gérant présumé du point de deal « CaliTerTer » à Villejuif (Val-de-Marne), dont le surnom vient de sa ressemblance avec le personnage de dessin animé, ne moufte pas dans le box des prévenus. « J’ai la joue toute gonflée », maugréera-t-il un peu plus tard pendant son interrogatoire. Après avoir asséné cette baffe monumentale, Zinzin, ceinturé par les policiers de l’escorte, quitte la scène judiciaire sur un premier coup d’éclat. Il n’est pas 11 heures ce lundi matin au tribunal de Créteil et le chef historique de Caliweed, le plus important réseau de drogue en Île-de-France, a bien fait comprendre à tout le monde qu’il n’était pas là pour rigoler.
Quelques secondes plus tôt, le caïd, 37 ans, avait copieusement insulté le président. « Vous n’avez plus d’avocats. Vous êtes sûr que vous voulez être jugé sans être assisté ? », lui avait proposé le magistrat, manifestant son désir d’entamer une discussion basée sur le respect mutuel. « Non, j’en veux pas, lui répondait du tac au tac Djamel S., le vrai nom de Zinzin. Et je veux pas être là non plus. » Il avait ensuite accusé le magistrat de se conduire comme une « princesse » et l’avait invité à aller « se faire e… », lui et son « procès ».
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