Pourtant, c’est pour dénoncer un tract « diffamatoire et transphobe » distribué dans les boîtes aux lettres ce vendredi, qu’Estelle Szabo a déposé plainte au commissariat de Lens le soir même contre Martine Chwicko-Boutillier, Laëtitia Bocquet et Rudy Lacosse. Les opposants y pointent du doigt « l’absentéisme » des élus de la majorité qui « ont déserté la mairie et leurs rôles au service des habitants ». Au premier rang desquels celle qu’ils continuent d’appeler « Monsieur le maire », au motif que le tribunal a rejeté sa demande de changement d’identité.
« Mégenrage »
« C’est complètement faux !, s’indigne l’élue. Le sous-préfet m’a confirmé que ma requête était étudiée par le tribunal judiciaire. Je suis d’ailleurs convoquée le 12 septembre prochain. » Ce « mégenrage » – qui consiste à parler d’une personne en utilisant un genre dans lequel elle ne se reconnaît pas – « c’est tout simplement de la transphobie ». Un délit passible de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende. Estelle Szabo indique d’ailleurs qu’elle s’est rapprochée d’un avocat et a alerté l’association Trans Santé France qui se serait saisie de l’affaire.
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