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De premières mesures se mettent en place pour épauler les villes et commerçants victimes des émeutes en Île-de-France. Le conseil régional a voté un fonds d’urgence de 20 millions d’euros. Près de la moitié des magasins visés dans la région sont des buralistes.

C’était le vendredi 30 juin. Les vigiles de ce centre commercial situé en Seine-Saint-Denis l’avaient appelé en urgence, évoquant un groupe de pillards. « On arrive par l’entrée de la galerie, on voit tout ça. Avant d’avoir vu le magasin, on a reconnu des cartons à nous par terre, tout éparpillés. Ça a été une descente aux enfers… » Dans son bureau de tabac, il ne reste plus rien. Forts de leur nombre, les intrus ont eu le temps d’emporter la totalité du stock.

« On est un peu dans la merde, excusez-moi pour l’expression. Il y a des salaires, des charges fixes à payer. Et moi, je n’ai plus d’outil de travail », dit encore le commerçant d’une voix blanche, contemplant les panneaux de bois qui recouvrent désormais le rideau de fer tordu. Il ne veut pas qu’on donne son nom, ni celui de sa ville, par peur des représailles.

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Car les bureaux de tabac ont été particulièrement ciblés lors des soirées d’émeutes, en Île-de-France comme à l’échelle du pays. « À ce jour, on compte 180 établissements touchés dans la région, où nous comptons 2 775 adhérents. Au niveau national, ce sont 429 bureaux de tabac qui ont été visés, indique Philippe Alauze. Certains ont été simplement fracturés, victimes de vols… D’autres ont été pillés, saccagés, et puis certains ont été brûlés. »

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Le Parisien

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